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Soulever les paupières invisibles

Un essai sur la logique du monde et de l'esprit
SOMMAIRE

Soulever les paupières invisibles

Un essai sur la logique du monde et de l'esprit

Prologue

 

On ne voit pas tout ce qui se passe en ouvrant les yeux.

 

Quand on ouvre les yeux, le monde extérieur semble nous apparaître clairement et naturellement. Pourtant toutes les ficelles du monde ne se révèlent pas à nous, on ne voit pas tout ce qui se passe en ouvrant les yeux ; à la manière d’un filtre, ceux-ci ne laissent passer que certaines informations, qui seront utilisées pour constuire une certaine vision de la réalité. On pourrait donc dire que l’on ne voit rien du monde extérieur puisque ce que l’on voit est en fait notre réalité perceptive interne. Beaucoup de chosechoses restent invisibles, hors de notre conscienceconscience, comme s’il restait toujours des paupières fermées, cachées derrière.

« Soulever les paupières invisibles » est un essai sur la logique de fonctionnement du monde et de l’esprit, une tentative – à défaut de pouvoir tout percevoir directement – d’expliquer et comprendre ce qui s’y passe justement. Il s’agit de ma première entreprise personnelle sérieuse de partir à la découverte de la logique du monde qui m’entoure et de l’esprit dont je dispose, en partant de « zéro ». Clairement le mot « essai » est un peu fort, car il s’agit en fait d’un gros cahier de brouillon auquel j’ai accordé une existence beaucoup plus importante qu’un simple cahier de brouillon, et qui a été pensé dès la base pour être publié et lu par d’autres. Ça me fait un peu mal de le définir ainsi, car c’est une sorte de concept hybride, mais clairement c’est ce que c’est : un cahier de brouillon très poussé. Il est ainsi principalement composé de réflexions de jeunesse qui ont aujourd’hui plus de valeur en tant qu’étapes de mon processus de développement qu’en tant que produits finis voués à être lus par d’autres. Ces réflexions sont d’ailleurs jusque là toujours restées dans l’ombre, au grand dam de mon jeune moi, naïf, qui pensait en recevoir une certaine reconnaissance. Aujourd’hui je les relis avec nostalgie et je prends conscienceconscience qu’elles n’étaient que les bourgeons de ma psychologie actuelle, le support d’un entraînement très personnel, et que donc elles n’avaient jamais besoin d’être lues par d’autres. Elles avaient juste besoin d’exister et de me faire grandir. Ce qu’elles ont davantage pu faire en restant dans l’anonymat. Retenez donc bien que cet essai est donc un ancien cahier de brouillon personnel ; il y a des chosechoses intéressantes à l’intérieur, mais clairement il ne reflète pas l’état de ma pensée actuelle. Vous vous demandez peut-être pourquoi je le laisse publié alors, s’il ne reflète pas ma pensée actuelle ? Et bien c’est tout simplement pour montrer l’exemple ! J’accorde énormément d’importance aux processus de développement, et j’ai constaté qu’on pouvait développer sa pensée de manière exponentielle en tenant un cahier de brouillon du genre, sans limites précises. Et même faire émerger sa vocation et ses buts futurs ! Quand j’ai commencé ce cahier, j’étais vraiment à mille lieux d’imaginer ce qu’il allait devenir, et ce que j’allais devenir grâce à lui.

À travers une vision mêlant philosophie, psychologie et informatique, « Soulever les paupières invisibles » développe des réflexions et des thèses liant des concepts situés à des niveaux différents comme l’organisation du monde, l’intelligence, le plaisir, les capacités, les limites, le sens, la nature, l’adaptationadaptation, l’émergence, le libre arbitre, la connaissance, les valeurs, la conscienceconscience, l’humanitéhumanité… Tout cela en essayant de rester accessible et terre-à-terre.


 

Analogie avec la logique informatique

J’ai fait beaucoup d’informatique dans ma vie, et bien que je ne sois pas encore très âgé, je pense avoir fait un tour assez complet des procédés de conception et de gestion de l’information (le temps seul ne fait rien à l’affaire si l’intentionintention ne suit pas de pair…). À force de développer des programmes à longueur de journées, on prend des automatismes quant à l’analyse d’un problème (identification des composantes, rôles, interactions, etc) et par ce qu’on pourrait qualifier de déformation professionnelle, ces automatismes s’appliquent également sur notre vie de tous les jours (du moins en ce qui me concerne). On pourrait croire que cela biaise notre vision, mais toujours est-il qu’il est étonnant de repérer des schémas qui se répètent un peu partout, comme au boulot… Se pourrait-il que sous l’apparente complexité du monde, se cache une répétition d’un petit nombre de principes logiques ?

En faisant plus attention à utiliser mes « yeux d’architecte de l’information » hors de leur domaine, des similitudes frappantes me sont apparues entre la façon dont l’informatique a évoluée et mes observations sur la nature de ce monde. À ses débuts, l’informatique était très rudimentaire et s’apparentait encore beaucoup à l’électronique. La logique était de très bas niveaubas niveau (simples calculs mathématiques) et très proche et dépendante du matériel. Puis au fur et à mesure que la puissance a augmentée, la logique s’est elle aussi développée, en s’assemblant sur plusieurs couches ; chaque couche marquant de plus en plus la séparation entre le matériel et le logiciel. Aujourd’hui cette séparation est telle que les couches logiques de plus haut niveauhaut niveau sont basées sur des idées humainement concrètes (grâce à la programmation orientée objet par exemple) : on « parle » directement des chosechoses finales (personne, chaise, pomme, etc) et de leurs actions – et interactions – (marcher, parler, rouler, etc) dans le code tout en évoquant de moins en moins les aspects techniques. Le détachement avec les réalités physiques sous-jacentes est total (d’un point de vue des appels tout du moins). Pourtant, ces réalités sont toujours là. La traduction de ces chosechoses et ces actions issues de la couche supérieure se fait au travers d’un passage successif dans chacune des différentes couches inférieures, jusqu’à arriver sur la couche finale (la plus basse), le matériel, et ainsi donner naissance à une manifestation physique. Sur chaque couche, la façon de conceptualiser ce qui arrive et ce qui sort est différente, alors qu’il s’agit pourtant de la même « substance ». Les composants d’une couche sont sur un niveau de conception « adapté », qui leur est propre, et qui leur permet de correctement effectuer leur rôle. Ils sont encapsulés.

Voilà grossièrement comment fonctionne les programmes informatiques aujourd’hui, et je pense que d’une certaine manière, ce fonctionnement est analogique à celui du monde. Ce que nous avons fait avec la programmation (la façon dont on l’a faite évoluer pour s’abstraire du côté « technique » et la mettre sur notre niveau) s’apparente  je pense à ce que la nature a fait avec le cosmos (l’ensemble des chosechoses), et notre conscienceconscience humaine, notamment. À savoir que les chosechoses complexes du monde sont sur un niveau de logique qui leur est propre, elles ne s’occupent pas de la logique de ce qu’il y a en dessous ni de ce qu’il y a au dessus (je ne parle pas là d’horloger ou autre mais de ce qu’on peut appeler les « buts », qui se dessinent en regardant les chosechoses à un niveau macroscopique). Par exemple si un homme tombe amoureux d’une femme, à l’état « naturel », il ne se rendra pas compte que c’est à cause de processus de bas niveaubas niveau (perception de traits, hormones, etc) et que cela entre dans un processus de survie de l’espèce (si on accepte cette idée).
Le truc c’est que pour un homme, à l’état naturel, l’amour n’a rien à voir avec ces chosechoses là. On fait totalement abstractionabstraction de ce qui en dessous et au dessus. On est encapsulé dans un niveau intermédiaire qui se suffit à lui même. Les chosechoses nous apparaissent comme des produits finis, on n’a même pas l’impression qu’il pourrait y avoir des raisons et des explications derrière. Par conséquent, le monde entier aurait pu apparaître directement dans l’état dans lequel il est actuellement, sans antécédents, sans explications, que ça ne changerait pas grand chosechose pour nous. D’ailleurs c’est l’idée que l’on retrouve dans beaucoup de religions répandues (~ création du monde et de l’homme).
Ce phénomène (que j’appelle l’encapsulation des niveaux d’existence) permet au monde d’émerger de lui même, de développer des nouvelles chosechoses tout en restant « cohérent » avec ce qu’il est. Car derrière cette isolation et cette « élévation » des chosechoses persiste, « voilé », ce qui était déjà là avant. Tout comme dans le cas de la programmation de haut niveauhaut niveau, je peux créer des classes et des objets « humainement concrets » (personnage, sentiment, etc) et fonctionnels sans jamais m’occuper du reste, ça n’empêchera pas que derrière, tout va être traduit par la « machine ». On peut donc penser que certaines chosechoses ne sont plus d’actualité ou ne s’appliquent pas sur certaines chosechoses, alors qu’en fait si.

 

Brasser large

Bref, après de nombreuses observations je me suis dit que le monde dans lequel nous vivons pourrait lui même, d’une certaine manière, avoir sa couche physique finale et surtout sa couche idéologique de départ ; peu importe la manière dont elles se sont développées (par le « haut » ou par le « bas », cette question sera abordée dans le chapitre 6). Selon moi toute manifestation physique est donc la résultante d’un processus logique, et donc en dehors des classiques Physique et autres Mathématiques (que l’on commence a bien connaître), le monde serait régi par une logique de fonctionnement plus globale et « fédératrice ». Il convient donc d’étudier les tenants et aboutissants de ces deux couches en particulier, afin de « prendre la vérité en sandwich ».

Pour ce qui est et se rapproche de la couche physique finale, des chercheurs étudient cela depuis longtemps (physique, particules, atomes, hormones, etc). En revanche, la couche idéologique de départ me semble clairement délaissée par la science (et ce pour plusieurs raisons, ne serait-ce que de peur d’avancer des chosechoses aussi élevées – et moins détachées de notre vie courante – sans se confronter à des « interdits », tabous et autres polémiques mais aussi de par l’approche fondamentale de la science qui s’efforce de ne traiter que de chosechoses palpables, tangibles, quantifiables afin d’éviter la divagation). Du coup, c’est globalement les écoles spirituelles et la philosophie (et notamment la métaphysique dont on peut dire que c’est le but), qui de manière assez détachée de la science « dure », s’intéressent et traitent de ces chosechoses là. Or, si le sens d’une partie du tout est issu de cette couche (comme en informatique où c’est ici que le travail de conception est effectué, où l’on parle des personnes, pommes, etc), il semble mal venu d’essayer de le trouver dans les couches inférieures, étant donné que l’information initiale a été mainte et mainte fois distillée avant d’y arriver. En informatique, faire ce genre de recherches est un mauvais comportement car très fastidieux et hasardeux : en fait il est principalement utilisé par les hackers et les crackers qui ne peuvent pas étudier la couche idéologique de départ pour cause de protection. Toujours est-il que pour ce qui est du monde et de l’esprit, il est défendable d’affirmer que l’on tombe en plein dans ce cas d’impossibilité d’accéder au « code source » (c’est trop haut et détaché de nos sens humains pour avancer et comprendre quoi que ce soit), justifiant ainsi l’approche scientifique classique. Qu’à cela ne tienne…

« Les couches de haut niveauhaut niveau dépendent des couches de bas niveaubas niveau, mais les couches de haut niveauhaut niveau conditionnent ce qui se passe sur les couches de bas niveaubas niveau. »

C’est dans ce contexte que j’ai eu la prétention d’entamer une grande réflexion afin d’établir un modèle riche et cohérent du fonctionnement logique de haut niveauhaut niveau de l’esprit, qui par abstractionabstraction, pourrait en dire long sur l’essence de l’existence.

Bien sûr l’idée ne m’est pas venue comme ça, d’un coup. En fait, quand j’étais adolescent il m’arrivait de m’isoler, d’ « ouvrir une page blanche » sur mon ordinateur, et de me poser pour me concentrer et réfléchir de manière « naïve » à un phénomène ou à un sujet qui m’intriguais. Je n’ai jamais vraiment compris d’où ça me venait (besoin particulier?). Je crois qu’un jour je me suis connecté à quelque chosechose de particulier à l’intérieur, et que j’ai pris ça au sérieux. Enfin bon, voilà, je le faisais et j’aimais bien ça. Disons que cela démarrait toujours spontanément, à partir d’une petite intuition de base, et que j’étais assez étonné de tout ce que je finissais par trouver et mettre en forme en maintenant ma connexion mentale avec cette petite intuition (dans ma tête puis à l’écrit) à partir de là. C’était un hobbie. Je conseille d’ailleurs à tout le monde de s’y essayer, car cela permet de s’apprendre bien des chosechoses, de découvrir sa propre pensée.

Avec le temps j’ai fini par accumuler pas mal de textes, et à faire référence aux idées des uns dans les autres, à les enrichir, etc. Ma pensée est devenue organique. À tel point qu’il est devenu évident de rassembler tous ces textes en une seule structure centralisée, articulée autour d’un but général commun, afin de continuer à réfléchir plus efficacement et plus largement à tous ces thèmes qui m’intéressent. Il y a encore du travail, l’évolution ne s’arrête jamais.

Mêlant des points de vue psychologique, philosophique et informatique, mon approche est donc assez holistique, tout en restant située sur un plan « supérieur ». Je prône fortement l’interdisciplinarité car je pense que les associations et le recoupement d’idées sont la source fondamentale de connaissance ; et j’estime que le souci majeur empêchant le progrès de se manifester à grande échelle et entraînant la répétition d’erreurs classiques est du à un manque de cohésion entre les différents secteurs, un manque d’unité (autrement dit un manque d’associations et de recoupements d’idées). Chacun fait les trucs dans son coin (~ les mathématiciens font des maths) alors qu’il est pourtant évident que c’est la liaison de tous les domaines et de toutes les couches qui apportera la réponse ultime. La question est donc de savoir si les êtres humains veulent vraiment progresser de manière globale et altruiste (ce qui vaut aussi pour moi, car jusqu’à preuve du contraire, je travaille en solo)… Cette petite pique me permet de faire remarquer qu’au travers des explications, cet essai comporte également des critiques (sur l’homme et la société) permettant de mieux comprendre où je veux en venir. Également, cet essai reste avant tout un recueil d’hypothèses, le résultat de réflexions sur différents sujets ; je ne prétends pas détenir la vérité ni faire passer les idées que je développe comme de véritables théories (même s’il m’arrive, à tort, d’employer ce terme) prouvées par des résultats. Mon but principal est d’exposer des réflexions permettant de modéliser le monde d’une manière que je juge intéressante, et ce, pour inviter à la réflexion. Toutefois j’essaye de garder un certain rationalisme dans mon approche afin de rester cohérent et ne pas tomber dans l’élucubration.

 

La logique

Avant toute chosechose, il me semble nécessaire de mettre un peu de lumière sur la notion assez abstraite qu’est la logique. La logique sera définie ici comme un ensemble cohérent de règles qui régissent un domaine, qui définissent des mécanismes. On distingue de gros sous-ensembles logiques : la grammaire pour le langage, la psychologie pour la cognition, la biologie pour le vivant, l’écologie pour les interactions avec l’environnement, la sociologie pour la société, etc. Mais en l’occurrence quand je parle de logique du monde, je pense plus à une logique informatique (~ cf le terme « logiciel ») de base, les mécanismes fondamentaux sur lesquels tout autre sous-ensemble repose. L’intérêt d’étudier ces mécanismes est de renforcer ses capacités d’appréhension du monde et de l’inconnu, d’apprendre à les respecter afin de ne pas faire d’erreurs stupides ou d’efforts inutiles, mais aussi de comprendre ce qui cloche quand quelque chosechose ne va pas. Prenons l’exemple d’un mécanisme logique (qui n’a rien à voir avec cet essai mais qui est suffisamment connu pour soulever le type d’erreurs) : le courrier postal. Le facteur vient délivrer le courrier dans notre boîte à lettres une fois par jour sauf le dimanche. Il est donc inutile d’aller récupérer le courrier le dimanche ou deux fois dans une même autre journée. Il est également stupide d’aller vérifier toutes les 5 minutes 4 heures avant l’heure de passage habituel du facteur, ou encore de paniquer parce que nous n’avons pas reçu un colis alors que nous ne sommes pas aller vérifier au bon endroit. Bien sûr, dans cet exemple les erreurs sont évidentes car nous savons très bien comment le courrier est délivré. Mais comme je le soulignerais en introduction de l’acte II, à la base nous avons tous été « largués » dans ce monde sans trop vraiment savoir ce qui se passe (et notamment comment ça se passe). La vie ne vient pas avec un manuel. Par conséquent, pratiquement personne n’a une idée claire de la façon dont le monde et notre esprit fonctionnent ; et c’est bien pour ça que les erreurs stupides et les efforts inutiles sont légion. Nous nous sommes simplement ancrés dans la culture en place, et avons appliqué notre raison sur bien peu de chosechoses. Quand un problème nous arrive, nous essayons d’en « deviner » la cause en usant de la culture populaire, bien souvent à côté de la plaque et devenant une excuse illusoire à notre ignorance.

Plus qu’une étude de l’esprit, c’est une étude du monde qu’il est donc nécessaire de mettre en œuvre. Car oui, comme nous le verrons dès le premier chapitre, si on veut étudier l’esprit il faut étudier le monde qui lui a donné naissance et dans lequel il est situé.

Trop souvent, les exposés récents sur le cerveaucerveau se sont concentrés sur le bas niveaubas niveau. À travers une approche directe et matérialiste, le cerveaucerveau y est vu comme un objet indépendant, détaché de toute chosechose. Un cloisonnement iréel du réel typique de notre manière naturelle de fonctionner et d’essayer de comprendre les chosechoses.

 

Cet essai vise donc à regrouper et expliquer ce que je crois avoir compris du monde, à expliquer ce qui se passe, justement. Au travers de différents chapitres, j’exposerais ma vision sur les grandes bases de la logique de celui-ci : comment il se forme, comment il fonctionne, comment il se maintient ; puis comment en relation avec tout cela nous êtres humains nous fonctionnons, en particulier dans le cadre de notre vie de haut niveauhaut niveau : pourquoi nous vivons, pourquoi nous agissons, comment fonctionne notre jugement, comment fonctionne la gestion de nos activités, comment fonctionne notre mémoire… Je me pencherais également sur certaines idées en vogue (au niveau du grand public) au sujet du cerveaucerveau. Ainsi cet essai forme une collection organique, composée de réflexions plus ou moins indépendantes (chacune se concentrant sur un phénomène particulier) ; il est tout aussi envisageable de commencer à le lire par les « pieds », par les « bras » ou par la « tête ». Pour soutenir mes explications j’introduirais beaucoup de concepts, dont certains « existent » probablement déjà sous un nom différent (connu ou pas). Lorsque j’en ai conscienceconscience je mentionne les équivalences ou j’utilise le terme existant si je le trouve pertinent et approprié par rapport à ce que j’entends. Mais lorsque j’ai écrit cet essai je n’ai pas fait d’études « universitaires » sur ce thème (edit : ce que j’ai fait depuis), et je n’ai pas vraiment lu d’écrits à ce sujet ; j’ai « simplement » observé les chosechoses et essayer de « coincer » certains principes et autres concepts ; un peu comme ce que les éthologistes font avec le comportement des animaux. Avec de la patience et une attention bien dirigée, les points communs finissent par se dégager d’eux mêmes. Et quand on commence à capturer pas mal de trucs intéressants, on se dit qu’on a dégoté le bon filet…

Entre métaphysique subjective et rationalisme, un essai sur la logique du monde.

 

 

Notes

  • certaines portions du texte sont encadrées de la même manière que celle-ci. Il s’agit souvent de points et autres anecdotes un peu digressifs, mais aussi de passages techniques et de développements « greffés » au fur et à mesure de mes réflexions. Dans tous les cas, leur contenu n’est pas indispensable à la compréhension globale et à la poursuite de la lecture. Les lecteurs qui seraient plus pressés ou qui n’aiment pas trop les passages compliqués peuvent donc les sauter à loisir. Je vous conseille toutefois de les lire si ce que j’écris vous intéresse, car ils permettent d’élargir et d’enrichir votre représentation des chosechoses que j’essaye d’expliquer tout au long de mes textes.

     

  • Un glossaire référençant les notions importantes est disponible à l’adresse suivante, également accessible depuis le lien en bas du menu de gauche. Le bouton « Soulignage » juste à sa droite permet d’activer des liens sur les mots du texte présents dans le glossaire.

     

  • Enfin, ceci est une version non finale (si tant est qu’il peut y en avoir une), l’ensemble du texte est organique et évolue régulièrement. Certaines parties sont un peu trop « brouillons », mais dans l’ensemble cela reste lisible et compréhensible. Par ailleurs, je m’excuse d’avance pour les potentiels décalages de niveau de langue ; il m’arrive parfois d’écrire des idées comme elles viennent et de ne pas repasser un coup de « polish » pour les intégrer correctement. Et j’étais vraiment jeune (et sot) quand j’ai écrit une grande partie des textes.

     

  • Au fil des années, j’ai eu la bonne et fâcheuse tendance d’inclure toutes les petites idées intéressantes me passant par la tête. Ce qui à force, a peut-être rendu difformes et difficiles à lire certains textes le composant. J’espère que ce n’est pas trop le cas, mais je m’en excuse d’avance.

  • Dans cet essai, il y a du « jeune » moi, du « vieux » moi et toutes les variations intermédiaires. Je trouve toujours que le « fond » que j’ai capturé depuis que j’ai commencé est vraiment intéressant. Mais pour ce qui est de la forme que j’ai employée pour convoyer ce fond, beaucoup de modèles présentés ne correspondent plus à ma façon actuelle de me représenter les chosechoses, qui a beaucoup évoluée depuis que j’ai commencé. Je n’écrirais plus certaines chosechoses aujourd’hui, où je les dirais différemment. À vrai dire je partage difficilement l’opinion de mon ancien moi sur quelques sujets. Et ainsi avec le recul, je ne vois plus cet essai comme un produit fini mais comme le support d’un long apprentissage initiatique, une sorte d’incubateur duquel est né la base de beaucoup de mes idées fortes (et moins fortes). Ça a été ma façon à moi de découvrir le monde et de développer ma faculté de penser. À noter que j’avais déjà réfléchi et écrit sur le monde et l’esprit avant cet essai. Et qu’avec le recul c’était vraiment absurde et naïf ! Bref ceci est un message pour les jeunes : la pensée évolue avec l’expérience. Lancez-vous dans des entreprises personnelles sérieuses, même si vous faites de la « merde » sans vous en rendre compte, cela pavera votre voie vers la production de chosechoses plus grandes. L’essentiel est de toujours être sérieux dans ce qu’on fait, même s’il n’y a pas de public.

  • D’ailleurs, de ce projet est né un projet parallèle, « Of the world and its minds », ayant pour vocation initiale de présenter et développer les principes et les modèles forts figurant dans cet essai.



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