Au delà des limites de l’humanité
L’être humain défie l’impossible : il est à la fois la créature la plus intelligente et la plus stupide de la planète Terre.
L’humanitéhumanité et son fonctionnement parfaitement imparfait.
(Défaut de conception VS conception du défaut)
« Il me semble qu’en fait, ça fait quelques années u’on aurait pu l’avoir, la fusion nucléaire, mais que vu que ça permettait pas de fabriquer d’armes (nucléaires donc), ça avait été mis de côté »
Ah super, voilà le chapitre dans lequel on râle et on se plaint ! Le chapitre du pessimisme et de la plainte.
Grâce à son intelligence particulière, l’être humain règne en maître sur la planète Terre. Sans ennemi ni danger extérieur, il peut se consacrer à son développement, amener sa condition et sa société vers des idéaux. Du moins c’est ce qu’on pourrait s’imaginer qu’il ferait. Mais après tant d’années dans cette position, force est de constater que les chosechoses ne se déroulent pas tout à fait comme cela. La raison principale étant, qu’avant tout chosechose, l’être humain n’est pas si malin que ça, il n’est pas fait « par défaut » pour mener à bien des idéaux.
Regardons d’abord ce qui ne va pas dans le monde.
Une tendance globale chez l’être humain par défaut, c’est de se voiler la face avec de la fantaisie, de détourner les yeux des problèmes pour ne pas déprimer et réaliser l’absurdité de son existence, de se réconforter avec une vision irréaliste de son potentiel et de son futur. Pour moi, c’est de la faiblesse, et dans ce chapitre je vais prendre le contre-pied tout ça : on va se confronter à des réalités profondément difficiles à propos de l’humanitéhumanité, le genre de réalités dont la plupart des gens essaient de ne pas penser pour ne pas perdre le moral, la foi et l’espoir. Cela dit, le but n’est pas de se morfondre dans du pessimisme cynique, de se donner des raisons de déprimer et baisser les bras car au final tout effort est vain ; non, justement le but est de dépasser toutes les raisons de baisser les bras et développer une attitude profondément stoïque, qui ne s’ébranle pas même face à une défaite absolument inévitable. Au bout du compte, perdre ou gagner dans la vie, ce n’est pas important, ce qui compte c’est comment on se sera battu. Et savoir dès le début qu’on est confronté à un adversaire invincible et une issue fatale peut paradoxalement nous donner une âme de « guerrier spirituel ». Quand la force de l’adversaire est tellement déséquilibrée que le combat en devient complètement absurde et insensé, c’est là que tu peux apprendre à puiser et ancrer ton énergie dans quelque chosechose qui transcende cette absurdité. Ce chapitre sera l’occasion de réfléchir sur notre nature, nos limites, nos failles, nos forces, nos capacités de conception, ce qu’on en fait, en relation avec les idées développées dans les chapitres précédents. C’est un chapitre un peu à part, faisant principalement suite aux idées développées à la fin du chapitre 4.
- 1 – Des gros problèmes globaux – L’état des lieux des sociétés actuelles
- 2 – Une cause réelle : le composant « défectueux »
- 3 – Sur le haut niveau – Les problèmes de l’abstraction et de la relativité
- 3.1 – Limites de conception
- 3.2 – Tant que ça passe, ça passe
- 3.3 – Coup de désespoir, le tout pour le tout : mais pourquoi ?
- 3.4 – Les mauvaises habitudes et autres problèmes d’adaptation
- 3.5 – « Tu ne te rends pas compte de la chance que tu as »
- 3.6 – Ressources et valeurs – L’abstraction, encore
- 3.7 – « Et, y aurait pas comme un gros problème là ? » « Non, je vois rien » – Combat contre les inégalités/absurdités :
- 4 – Exploitation ou laisser-aller ? – Entre inconscience et hypocrisie
- 4.1 – La cause ? La théorie du complot
- 4.2 – « C’est à cause d’eux ! »
- 4.3 – Une histoire de laisser-aller
- 4.4 – « C’est pas mes affaires » – Une touche d’hypocrisie
- 4.5 – Cloisonné
- 4.6 – La diffusion se fait en cercles bien fermés
- 4.7 – De la volonté d’aller dans le bon sens
- 4.8 – adaptation VS aménagement – L’illusion des limites
- 4.9 – Un déni global et inconscient
- 5 – Sur le bas niveau – Un problème de nature et de besoin
- 5.1 – Entre ce qu’on pense, ce qu’on dit et ce qu’on fait
- 5.2 – Powered by instinct
- 5.3 – La guerre !
- 6 – En résumé
- 7 – Défaut de conception ou conception du défaut ?
- 7.1 – Un être parfaitement imparfait, fait pour vouloir les idéaux mais pas pour pouvoir
- 7.2 – Des limites au laisser-aller
- 7.3 – « C’est trop tard maintenant » « Il n’est jamais trop tard »
- 7.4 – De l’automatisme des « mauvais » comportements
- 7.5 – De l’automatisme des « bons » comportements
- 7.6 – Les problèmes : la faute au travail mal fait ?
- 7.7 – Optimisation ? Nope.
- 7.8 – « Attends-moi, tu vas trop vite ! »
- 7.9 – On a réussi à boire la mer – le pouvoir de la distribution
- 7.10 – Petite faille de sécurité, dégâts énormes
- 7.11 – Tout ça pour ça
- 7.12 – C’est trop triste
Des gros problèmes globaux – L’état des lieux des sociétés actuelles
Mais déjà – car ce n’est pas forcément évident de juger de la température du bain dans lequel on a toujours été – qu’est-ce qui ne va pas avec l’humanitéhumanité ?
Et bien pour faire simple, disons que nous avons de drôles de priorités. Comme vous avez pu le remarquer (si vous avez lu les chapitres du premier acte notamment), j’ai du mal avec certaines directions prises par les hommes, directions que j’ai pu qualifier d’aberrations. À dire vrai, je me demande toujours comment certaines de ces aberrations font pour exister (même si techniquement, je comprends bien comment, je suis toujours « Quand même hein, c’est pas possible de voir ça… »). D’ailleurs leur existence a quelque chosechose d’assez fantastique… Ça a le mérite de prouver que tout est possible (même le pire…).
La gestion des ressources naturelles
Le but fondamental de toute espèce, c’est de survivre et de se développer. Pour se faire, elle doit – grâce à ses compétences particulières – se servir des ressources offertes par le monde. L’homme ne déroge pas à cette règle, bien au contraire, il dispose même des compétences les plus efficaces pour exploiter ces ressources. Tellement efficaces qu’il n’a plus besoin de se soucier de sa survie en tant qu’espèce. Mais pour autant, il n’a pas arrêté d’exploiter les ressources du monde, qui lui servent donc logiquement pour son développement. Depuis ce temps, jamais l’exploitation n’a cessé, bien au contraire.
Aujourd’hui, l’état des ressources est inquiétant, et pourtant l’homme continue toujours : urbanisation galopante, déforestation scandaleuse, transformation des zones humides en terres à cultiver, dépôt d’ordures dans des cours d’eau…
Mais qu’est-ce que nous développons au juste ?
Transformation des aliments,
Pollution (déchets plastique),
pétrole,
raréfaction/pénurie d’eau,
réchauffement climatique par gaz à effet de serre (modification/destruction de l’atmosphère)
Money-building
Cette incroyable exploitation est-elle un mal nécessaire pour un bien essentiel, un mal pour élever notre niveau d’existence ? Pas vraiment. On ne peut pas dire que l’humanitéhumanité et ses sociétés soient des exemples de bienfaisance et de « bonnes » valeurs, et que toutes les ressources exploitées servent le bien commun, sans même parler de servir l’essentiel ou une quelconque cause supérieure.
À l’image de l’exploitation, le gaspillage est massif (on préfère jeter et détruire les produits périmés plutôt que de les donner à ceux qui en ont besoin). Tout ce qui compte c’est l’argent et la finance, et pour cela on crée des produits à l’intérêt douteux, on met en place des lobbies, on se fait la guerre (~ « symbolique »), on brevette tout ce qui se passe, … Même la santé est une industrie (pharmaceutique) sans pitié, c’est dire… Nous sommes tellement programmés pour en vouloir toujours plus, que même quand ça n’a plus vraiment d’intérêt, nous ne le réalisons pas. Nous en voulons toujours plus. C’est comme si n’avions pas de freins, et que quand la nature ne nous freine pas, nous sommes condamnés à l’excès.
L’homme se combat lui même (son espèce directement, lui même indirectement vu que tout le monde fait pareil). Aujourd’hui avec les techniques de masse (pubs, etc), ce que l’on fait n’est pas bien différent de l’élevage agricole.
Directeur sont des financiers, automatiquement mal intentionintentionné, ou du moins pas correctement intentionintentionné (s’intéressant à la cotation en bourse).
L’argent et la finance ont une place beaucoup trop importante
En bref, pourquoi tout ça ? Pour la finance. Et pourquoi la finance ? Ah ça… Au final, l’objectif des grosses boîtes c’est juste… d’être encore plus grosses. Comme pour les body-builder. C’est assez « primitif » comme objectif, et révélateur d’un réel problème de fond.
« Ce n’est que lorsqu’il aura fait tomber le dernier arbre, contaminé le dernier ruisseau, pêché le dernier poisson, que l’homme s’apercevra que l’argent n’est pas comestible » – Indien Mohawk
Une cause réelle : le composant « défectueux »
Comment en est-on arrivé là ? Selon moi, le défaut principal de nos systèmes, c’est nous, les auteurs de ces systèmes. Pour certains, c’est la société qui rend l’homme mauvais. Mais qui crée la société sinon l’homme lui même ? Je pense qu’il y a certaines prédispositions, et tant que nous aurons ces prédispositions, tant que nous serons ce que nous sommes, les résultats « habituels » sont voués à apparaître. C’est un problème de nature.
Sur le haut niveauhaut niveau – Les problèmes de l’abstractionabstraction et de la relativitérelativité
La première source majeure de tous les problèmes de l’humanitéhumanité vient selon moi des limites de notre intelligence, ou plutôt des propriétés de notre fonctionnement mental. Ces deux raisons expliquent en grande partie notre grosse tendance à s’embourber, et ce, à une échelle globale.
Limites de conception
Nos capacités de conceptions sont limitées dans le temps et dans l’espace : on ne peut ni penser à toutes les chosechoses ni à toutes les périodes en même temps. Pour cette raison, nous avons tendance à ne considérer que le court terme (voire l’instant présent) et ce qui est concret et proche de nous.
Par conséquent, notre relative longévité n’est qu’une illusion. En effet, les gens ont beau avoir des millions de minutes dans leurs vies, la plupart n’en passeront pas une dizaine à réfléchir à ce qu’il faudrait régler pour rendre le monde meilleur. À dix ou à cinquante ans, notre priorité c’est l’instant. Ainsi la vie en devient plus une succession d’instants discontinus qu’une réalisation progressive et continue.
Chaque vie est une abstractionabstraction, un agglomérat, mais ses composants sont souvent trop nombreux et donc trop petits.
Si devant une audience, une personne prépare calmement de la nourriture pour finalement l’écrabouiller en la piétinant, et qu’en plus elle répète ce cyclecycle, cela va créer un choc chez le public. Alors qu’il se passe la même chosechose « en vrai » (avec le gaspillage de masse) sans que ce ne soit plus choquant que cela.
Les priorités mondiales sont trop loin pour notre fonctionnement mental (court terme, très courte distance), totalement abstraites, hors de portée, pas assez palpables. L’impact n’est pas assez proche pour créer un lien de causalité percutant. Pourtant quasiment tout être humain effectue des actions ayant une incidence à grande portée (avec la mondialisation c’est d’autant plus fort, le moindre achat implique des flux à travers le monde). Il devrait donc maîtriser les bases. Si les gens savaient toutes les conditions de l’existence d’un produit (et n’en faisaient pas abstractionabstraction), ils ne se laisseraient pas si facilement aller (transport, vêtements, bijoux, etc).
Tant que ça passe, ça passe
C’est l’histoire d’un gars qui tombe du 50ème étage et qui à chaque étage dit : « jusque là tout va bien ».
On descend progressivement vers les enfers. C’est vraiment au dernier moment je pense, qu’il y aura une réelle remise en question, quand le système aura quasiment explosé et que les dégâts affecteront directement les gens. La réaction classique d’un système de dualitédualité en phase critique (quasi-disparation d’un pôle) qui incite le système à déporter toutes ses ressources à la résolution du problème (cf chapitre 3).
Coup de désespoir, le tout pour le tout : mais pourquoi ?
Si on a gagné beaucoup d’argent durant sa vie, et qu’on en a mis beaucoup de côté, alors si on nous apprend pour une raison ou pour une autre que l’on va mourir dans une semaine, on aura tendance à dépenser sans compter, sans se soucier des conséquences futures. Le problème c’est que j’ai l’impression qu’on fait la même chosechose avec nos sociétés de consommation. On agit comme si les ressources étaient illimitées.
Notre système de réalisation des priorités fonctionne bien quand on se considère soi, mais quand il s’agit de gérer le monde, ça ne fonctionne plus du tout.
Bien sûr, si tout se déroulait beaucoup plus vite – comme c’est le cas en informatique –, si on verrait directement ce qu’on perd et ce qu’on gagne en faisant un coup, nos actions ne seraient plus du tout les mêmes. Le monde serait bien différent. En fait nous changeons de stratégie uniquement quand celle-ci nous pose de gros problèmes, qui nous touchent directement au quotidien. On change de direction seulement si on se prend un mur.
Avec un peu plus d’intelligence, avec un peu moins de limites, une grande partie des problèmes nécessitant l’investissement d’une vie pourraient être résolus de manière rapide et efficace par une même personne.
Les mauvaises habitudes et autres problèmes d’adaptationadaptation
Le second problème (tout aussi dommageable) avec notre fonctionnement mental, c’est notre capacité d’adaptationadaptation. Celle-ci est tellement forte qu’on a tendance à tout relativiser et ne plus se rendre compte des chosechoses.
Le truc c’est que pour notre esprit, les chosechoses existent et ont de la valeur autant parce qu’elles sont là que parce qu’elles ne le sont pas. Aujourd’hui, quand on naît, on est déjà au top de la chaîne alimentaire, on ne manque de rien d’essentiel (même si les critères sont relativisés, et donc que quelque part, on manque toujours de quelque chosechose d’essentiel, cf chapitre 2, 3 et 4). Pourtant, c’est avant tout lorsqu’on manque d’une chosechose que l’on « connaît » la valeur de cette chosechose. En raison du manque, on sent l’absence de la chosechose, et ainsi c’est paradoxalement l’absence de la chosechose qui la fait exister. Seuls ceux qui sont privés de liberté savent ce qu’elle veut vraiment dire. On n’a pas conscienceconscience des chosechoses que l’on a toujours eu (elles n’ont pas de valeur dans notre monde relatif).
« Tu ne te rends pas compte de la chance que tu as »
abstractionabstraction nouveau départ
https://www.youtube.com/watch?v=cyk9QkoXwtE&feature=kp
D’une manière générale, nous disposons de nombreux « biens » – moyens, aides, capacités, proches, … faisant partie de notre « situation » – qui ont toujours été « là » et auxquels nous portons très peu d’attention. En fait, certains de ces biens nous ne les avons jamais considérés consciemment de notre vie, et nous ignorons donc complètement leur identité ; on les prend tout au plus pour une sorte d’« acquis » qui font partie intégrante de la « vie » et qui vont automatiquement de pair avec elle. Par exemple, lorsque je parle de capacités, je pense particulièrement à toutes les sous-capacités de l’esprit et du corps (tous les systèmes de mémoire, la précision motrice, l’homéostasie, etc) que l’on peut grossièrement ranger sous le terme de « santé ».
Le truc, c’est que quand bien même nous ignorons l’identité de ces biens, nous nous en « servons » tous les jours : c’est seulement si on venait à les perdre que l’on prendrait conscienceconscience de leur nature et de leur valeur (~ identification claire, considération). Cette ignorance fait que nous ne sommes pas reconnaissants de ces biens, et nous empêche même d’en jouir (même si nous nous en servons) et d’en exploiter le potentiel. Nous visons toujours ce que nous n’avons pas plutôt que de profiter de ce que nous avons déjà. Il n’y a pas de destination, chaque situation est une nouvelle base de départ. Certaines chosechoses dont nous n’ignorons pas l’identité sont très affectées par ce phénomène : la famille, la jeunesse, l’argent, la paix, l’éducation, Internet, etc.
En outre, les problèmes viennent aussi de l’autre sens : nous n’avons pas conscienceconscience des chosechoses dont nous ignorons totalement l’existence (et non seulement « l’identité »), et aucune prise de conscienceconscience ne survient lors de la disparation de ces chosechoses là (elles disparaissent dans notre désintérêt le plus total, comme si de rien n’était). Il s’agit donc très rarement de biens, et le cas échéant très rarement de biens utiles. On pourrait donc se dire que c’est une bonne chosechose de ne pas s’en soucier. Néanmoins, à une échelle plus grande, les chosechoses peuvent disparaître petit à petit, dans ce désintérêt le plus total, et pourtant finir par créer un gros malaise, finir par supprimer quelque chosechose qui existait vraiment pour nous.
Ressources et valeurs – L’abstractionabstraction, encore
De là, on retrouve le premier problème, celui de l’abstractionabstraction, de nos limites de conception du monde dans son ensemble : nous ne sommes pas aussi conscients que nous le devrions. Je veux dire, l’individu moyen n’a pas conscienceconscience de l’impact de ses actions car elles dépendent d’un passé plus ou moins lointain, passé qui globalement n’est pas le sien. Parmi les chosechoses que nous ne considérons même pas, on peut inclure toutes les inimaginables conditions d’existence de la vie (atmosphère, etc) dont j’ai parlé en début de chapitre 6, mais aussi la position de l’homme sur la Terre ; comme je le disais tout à l’heure, nous sommes nés au top de la chaîne alimentaire, mais avons-nous pour autant mérité cette position ? Savons-nous ce qu’elle signifie ?
Niveau moyens
En réalité ce n’est pas la peine de considérer le temps, l’abstractionabstraction dans l’espace suffit. En effet, l’être humain produit et invente des chosechoses, des technologies qui sont utilisées par ses contemporains. Le problème c’est que les utilisateurs n’ont pas les connaissances de l’inventeur quant aux implications de l’utilisation de l’invention, il y donc a perte de responsabilité. (En ce qui me concerne, je suis toujours sidéré par le manque de connaissance de l’utilisateur d’ordinateur moyen.)
Sans instruction, il n’est pas étonnant qu’on laisse nos télévisions et ordinateurs allumés toute la journée (sans les utiliser), qu’on fait des recherches « Google » pour n’importe quoi, qu’on ne fait pas attention à nos mails, etc. Avec un lave vaisselles, les gens lavent leurs verres propres (ils n’ont bu de l’eau qu’une seule fois dedans). Dans les restaurants self-service ce sont presque des repas entiers qui sont laissés pour restes… Tout cela ne nous fait ni chaud ni froid si personne ne nous a arbitrairement éduqué autrement. Et c’est bien là le problème, l’impact n’étant pas direct, il faut le créer. On peut inculquer certaines valeurs à un petit groupe de personnes, mais le faire de manière globale est une tâche difficile et perpétuelle, car sans rigueur, les valeurs se perdent, il y a décadence. Difficile de tout maintenir dans l’espace et dans le temps.
« Et, y aurait pas comme un gros problème là ? » « Non, je vois rien » – Combat contre les inégalités/absurdités :
Il n’est pas rare de voir quelqu’un d’assez candide s’exprimer au sujet d’une absurdité dont il a pris conscienceconscience. L’autre jour sur un forum, un forumeur s’étonnait (« c’est fou ») que l’on soit encore cantonné aux claviers AZERTY, dépassés depuis plus de 80 ans (« une calamité » d’un point de vue de la rapidité de frappe) et touchant directement à la santé (syndrome du canal carpien).
En fait ce phénomène est très abstrait, dans le sens où on le retrouve dans beaucoup de domaines, mais passe inaperçu en raison d’un double problème de seuil : une absurdité n’est connue que de très peu d’individus et un individu ne connaît que très peu d’absurdités (voire pas du tout).
Pour l’exemple du clavier, je trouve ça presque relativement « décent » que personne n’agisse sur ce standard qui a fait son nid, dans le sens où il existe de nombreuses absurdités utilisées en masse attaquant autrement la santé (au sens large) que l’agencement d’un clavier.
Même un domaine très « intellectuel » comme la recherche est touché par des absurdités sans nom. Le problème est émergent, il s’installe et se maintient tout seul, contrairement à sa solution.
La connaissance des chosechoses est fragmentée à travers l’humanitéhumanité. Chacun se révolte contre une partie qu’il connaît bien, mais ce n’est pas suffisant pour faire changer les chosechoses efficacement.
télévision
D’un point de vue moyen, l’homme est inconscientinconscient de ce qui se passe et cautionne certaines chosechoses à cause de son ignorance. Toujours d’un point de vue moyen, il n’est pas « mauvais », il vit simplement dans un monde relativisé d’une certaine manière : il a un travail qu’il prend au sérieux et dans lequel il s’investit, bien que ce soit en total décalage avec les « priorités globales ». Il en est ainsi parce qu’il est né ignorant, et que bien qu’on lui bourre le crâne depuis la plus tendre enfance, on ne lui apprend rien d’utile sur la situation. C’est tellement utile d’avoir un bon niveau de mathématiques sans savoir les appliquer à des chosechoses concrètes ! Mais attention, n’allez pas croire qu’on fait exprès d’apprendre des chosechoses inutiles, les « décideurs » sont tout aussi inconscientinconscients que l’homme moyen et croient bien faire en faisant ainsi. J’y reviendrais plus tard.
« Tant mieux que les gens de la nation ne comprennent rien au fonctionnement de notre système bancaire et monétaire, car s’ils voyaient clair, je crois qu’il y aurait une révolution avant demain matin. » – Henry Ford
Exploitation ou laisser-aller ? – Entre inconscienceconscience et hypocrisie
La cause ? La théorie du complot
[TODOAliens existent]
Comment en est-on arrivé là ? Pour certains la situation globale s’expliquerait par une gigantesque machination exploitant la faiblesse naturelle de l’homme. Ils voient dans certains événements (politiques, économiques, sociaux, dramatiques, etc) des incohérences troublantes, faisant penser à une manigance.
Ainsi, tout serait contrôlé par un groupe restreint (« illuminati ») « maîtrisant » les défauts de l’esprit humain et se servant de ce savoir pour les manipuler massivement (notamment par le contrôle des médias).
Selon eux, il existe déjà des solutions aux gros problèmes actuels (énergie infinie/gratuite, cure contre le cancer, etc), qui ont été inventées mais évincées par de puissants lobbies, qui limitent les avancées et sont responsables de la décadence actuelle.
« C’est à cause d’eux ! »
Bien que je ne rejette pas totalement ce genre de théories (il est aussi bête de totalement les accepter que de totalement les rejeter), elles m’apparaissent peu crédibles et « bienvenues » pour bien des raisons.
La première c’est qu’elles sortent souvent de l’esprit de personnes qui ne réfléchissent pas plus que ça dans leur vie. Typiquement il s’agit soit de personnes assez candides, qui se rendent compte que le monde n’est pas si rose, soit de personnes qui aiment le sensationnel. D’une certaine manière, ces dernières aiment cette idée de complot, c’est « excitant ». L’idée est facilement acceptée car elle comble le besoin d’avoir un « ennemi », elle donne un sens à la vie, un côté « thriller », « épique ».
Dans tous les cas, croire que l’homme a forcément besoin d’un plan pour en arriver là, c’est sous estimer son potentiel de « bêtise ». Même s’il n’est pas foncièrement mauvais, il se laisse facilement aller à ses vices. Ce qui est d’ailleurs un peu le cas lorsqu’il se déresponsabilise en choisissant de croire à ces théories : « c’est la faute du pouvoir si tout va mal, ce sont eux les responsables ». Le complot devient une excuse à la médiocrité. On retrouve d’ailleurs le même problème avec l’obsolescence programmée : d’un côté les gens se plaignent de la durée « trafiquée » des appareils et de l’autre ils jettent et remplacent délibérément leurs appareils toujours fonctionnels.
Certes, le monde est mal géré, il y a des sales trucs qui s’y passent, mais il n’y a pas particulièrement de responsable pour autant, si ce n’est l’homme et sa faiblesse. On a un peu de mal à croire que certaines dérives émergent toutes seules, mais finalement ça n’a rien de trop saugrenu. De manière générale, l’homme s’est toujours donné beaucoup plus de mal à créer des plans pour s’assurer une bonne position que pour faire en sorte que toute position soit bonne. Par exemple, il est assez évident qu’il se donne plus de mal à défendre (vendre, marketer, etc) ses produits qu’à les faire (et s’assurer qu’ils soient les meilleurs possibles). À partir de là, on a le terrain idéal pour faire apparaître le concept de lobby, qui n’est autre que le résultat de l’expression de comportements primaires (~ protection de territoire, rassemblement) dans un contexte industriel. À ce propos, beaucoup de technologies importantes ont été développées en temps de guerre.
C’est pour ça que même si c’est sous-estimer la bêtise de l’homme de croire au complot, c’est avant tout surestimer la portée de son intelligence et sa capacité de contrôle sur lui même. Il est trop instinctif et trop limité pour concevoir froidement la portée d’un plan global, même si les mauvais scénarios de films (ou même de jeux-vidéo) aiment afficher le contraire. À quoi bon monter un coup pareil en toute conscienceconscience ? En fait, les personnes au top de la chaîne sont tout autant affectées que les autres par la relativitérelativité et le déterminismedéterminisme, et sont en quelque sorte les plus piégées par le système puisqu’elles ne peuvent pas monter plus haut. Elles ont infiniment plus d’argent que tout le monde, mais que peuvent-elles bien en faire ?
L’abstractionabstraction fait qu’oseb de toute cette manigance.
Une histoire de laisser-aller
Bref, je ne dis pas que les « complots » n’existent pas, mais qu’ils ne sont pas ce qu’ils semblent être, à savoir des « plans machiavéliques » ; l’essence du phénomène n’étant pas le contrôle mais le besoin. En fait ce qui apparaît comme un complot est pour moi la résultante d’un abus d’intérêt personnel. D’un côté, je pense que les gens avec du pouvoir finissent par normaliser leur situation, se laissent aller et se permettent des chosechoses de plus en plus grosses, ne se rendant plus compte de l’ampleur et de la portée de leurs actes personnels (du fait du fonctionnement de notre appréciationappréciation). Et de l’autre côté, je pense que les gens « normaux », s’ils peuvent parfois râler à propos de la situation, n’en font jamais leur priorité. Rien n’est vraiment planifié à l’avance. Personne en tant qu’individu ne contrôle ce qui se passe, mais chacun contribue à ce qui se passe.
« C’est pas mes affaires » – Une touche d’hypocrisie
Le truc c’est que l’homme moyen n’est pas seulement inconscientinconscient des chosechoses en général comme je le disais tout à l’heure, il est aussi assez hypocrite, sans l’être profondément. C’est à dire qu’il se laisse aller au confort de l’inconscienceconscience pour ne pas avoir à s’occuper du reste du monde. En effet, l’homme moyen a bien souvent conscienceconscience de certaines chosechoses qui ne vont pas, mais il les ignore – ou fait « semblant » de s’y intéresser sans jamais en faire des priorités. De telle sorte, il peut continuer à vivre sa vie personnelle et insouciante.
On ne saurait dire quelle est le pire : un individu qui ne se rend pas compte d’un problème énorme ou un individu qui se rend compte d’un problème mais ne fait rien pour le régler ?
(couvert pas terre, « none of my business »).
C’est pour ça que la citation de Henry Ford n’est pas tout à fait juste, car même lorsqu’on connaît la vérité, au bout du compte, on s’en fiche pas mal. On sait par exemple qu’il faut mieux manger des fruits et légumes, mais les fast food sont tranquilles. Tout le monde va vous dire qu’Arte est la chaîne qui propose les programmes les plus intéressants. Pourtant leurs audiences sont très loin derrière certaines chaînes aux programmes moins « élevés ». Il y a des raisons à tout cela.
On sait plein de trucs à propos d’anciennes constructions telles que la pyramide de Khéops, mais osef.
Comme je le disais un peu plus haut, j’ai l’impression que dans quasiment tous les domaines il y a a ce schéma, un truc en place « mauvais » ou bien dépassé d’un côté, et deux ou trois pelés de l’autre qui détiennent la solution miracle et pensent être accueillis en messie en la révélant au public. Mais ces derniers se rendent vite compte que tout le monde s’en fiche (du moins sur le long terme) et qu’il ne suffit pas de balancer l’indubitable pour qu’il s’impose. Combien d’études condamnant une chosechose ont été publiées sans impact réel ? Combien de livres visant à améliorer la société sortent chaque mois sans que personne ne les achète ou ne fasse quoi que ce soit avec ?
« D’ailleurs juste avant ma rentrée j’avais croisé un type, dans le métro, que j’avais eu pour prof durant 3 4 cours durant ma 1ère année de BTS, un doctorant très sympa et je lui ai parlé durant les 20 minutes où on a pu parler, de divers points de vue et aspirations sur la vie que j’avais, des projets humanistes que je souhaitais faire, et il m’a dit je ne sais plus pourquoi que, littéralement, toutes les semaines, un super bouquin universitaire qui pourrait révolutionner les sociétés, sort, mais presque personne ne les achète ou ne fait quoi que ce soit avec. »
« Ce qui est curieux, ce n’est pas tant qu’on ait tout dit, mais qu’on ait tout dit en vain, de sorte que tout est toujours à redire. » – Jacques Bainville
Cloisonné Après cette déconvenue, soit les « illuminés révolutionnaires » persistent, soit ils retournent s’exiler dans leur réalité. Car c’est de ça qu’il s’agit à la base, de cloisonnement. Chacun s’enferme plus ou moins consciemment dans une vision confortable du monde et ignore la vision confortable des autres (éducation intensive, c’est comme ça faut faire des maths), même les personnes qui se croient « bien-pensantes ». The Wire (« Sur écoute » en VF) est une excellente série télé à propos des problèmes des « sociétés actuelles », notamment car elle regarde les chosechoses à plusieurs niveaux : la société, les groupes d’individus et les individus eux-mêmes. Je vous la conseille fortement si ce genre de relations vous intéressent (et donc si vous ne l’avez pas vu et que vous comptez la voir gare à cet encadré qui contient des SPOILERS). Dans cette série, on voit le monde de chacun des macro-groupes (politiques, juristes, journalistes, policiers, dealers, junkies, …) et on se rend compte que malgré leur interaction ils sont tous indépendants ; les individus d’un groupe ne comprennent rien aux autres groupes (et ce malgré leurs similarités : dans tous les groupes il y a une hiérarchie, beaucoup de divisions internes empêchant le bon fonctionnement, chacun veut gravir les échelons, etc). Pour moi l’exemple le plus frappant est le cas du personnage James McNulty. C’est un inspecteur de police qui prend son travail très au sérieux. Il méprise ses collègues qui ne traitent pas sérieusement leurs affaires tout comme ses supérieurs dont les priorités sont dictées par l’arrangement politique. Il pense que si toute la police faisait bien son boulot, le monde serait meilleur. Mais si tout le monde se comportait bien, il n’y aurait plus besoin de police non plus… McNulty voit tout en tant que policier. Il pense que les priorités de la police sont les priorités de la société et par conséquent ne comprend pas que les autres ne partagent pas ses priorités. Il prend très au sérieux un travail qui en réalité découle de tout un tas d’autres problèmes plus profonds à régler en amont. McNulty ne se rend même pas compte qu’il est comme tous les autres et qu’il se fiche de la solution miracle des autres si ça ne l’arrange pas lui même. Il n’y a pas vraiment d’altruisme, chacun veut simplement réussir ses objectifs « personnels », dirigé par son propre appétit. Pour McNulty, il n’y a que la résolution de ses affaires qui compte, quitte à dépasser les bornes et foutre sa vie sociale en l’air au passage d’ailleurs (alcool). Un comportement loin d’être irréprochable… À la fin de la série, convaincu qu’il suffit de forcer ses supérieurs à mobiliser des moyens pour remettre la police dans le droit chemin et donc supprimer les maux de la ville, il va jusqu’à monter un coup médiatique pour attirer l’attention du public. Il réussit, mais ce sera un coup d’épée dans l’eau. Et ainsi, à la toute fin de la série, sur le bord de la route, en scrutant de loin la ville, McNulty réalise à quel point il était petit là dedans : avec ou sans lui la « machine » continue de tourner comme avant, il n’aura rien fait changé dans la globalité. Rien ne change, la nature s’exprime et on ne peut pas combattre ça. Can’t fight nature. MC Nulty (The Wire) : inconscienceconscience, isolation, problème vu localement, effets et non source (cure contre le cancer). Chacun fait tout pour faire son boulot, mais c’est la seule chosechose qu’ils connaissent. La diffusion se fait en cercles bien fermés À l’heure d’Internet, on pense que tout ce qui est digne d’intérêt se sait, mais en fait non. Internet est un réseau, l’humanitéhumanité en est un autre. Et dans ce dernier, l’expansion de l’information est contrainte par des règles de fonctionnement ne dépendant pas franchement de la raison. C’est justement à l’heure d’Internet, réseau à caractère non limité, qu’on se rend compte que les limites sont ailleurs. S’il est possible de vendre (i.e. intéresser, donner envie d’acheter) tout et n’importe quoi avec de bonnes capacités, c’est que les chosechoses, même celles dotées d’une qualité intrinsèque gigantesque, ne se vendent pas toutes seules. Si un jour un inconnu découvre la « vérité absolue », il se peut qu’il ne puisse pas la faire communiquer et qu’elle se noie dans la masse (dans l’indifférence). Il est même possible que la plupart des visionnaires ne dépassent pas la première barrière du seuil (ne « sortent pas de leur village ») ne serait-ce parce que leurs idées n’attirent aucun intéressé pour le moment. Certaines personnes sont géniales, mais connues d’une si petite et infime partie de la population que leur influence ne dépasse jamais grand chosechose. Et même si par la force des chosechoses ces personnes arrivent à s’imposer et avoir une grande influence, cet état ne peut durer qu’un temps. Elles finissent par s’éteindre et tout au plus redevenir héros d’un groupuscule, sinon tomber dans l’oubli le plus total pour les nouvelles générations (enfin total, non, peut être pas s’ils ont la chance d’être transformés en nom de rue ou d’établissement scolaire…). La nature reprend son cours. |
De la volonté d’aller dans le bon sens
On pourrait se questionner sur notre volonté d’aller dans le bon sens. Prenons le cas de l’éducation. Si 10 minutes dans la trentaine d’heures des centaines de semaines de cours des élèves étaient allouées à la présentation et l’introduction de l’un des gros problèmes globaux, ça serait déjà un énorme pas en avant. Un moment donné, il faut penser aux priorités et prendre les chosechoses par le haut. À quoi ça sert de faire autant d’heures de physique, de mathématiques si le monde est géré comme ça ne devrait pas être permis ?
Il doit suffire d’une semaine d’école pour (TROUVER MOT faire prendre connaissance) en masse tous les gros problèmes de la planète. Mais on préfère compléter le programme de maths. Pour moi il y a un énorme paradoxe entre le système éducatif et le monde que l’on construit avec. À quoi bon aller dans des écoles avec des programmes lourds et intensifs si c’est pour vivre dans un monde bourré de chosechoses mal pensées ? (Parfois je me demande à quoi ça sert d’avoir autant de règles, de commissions, etc vu les chosechoses qu’on laisse passer…). Je veux dire, les sciences, la littérature française, l’histoire, c’est bien mais il y a des chosechoses plus importantes à régler pour le moment. De plus, rares sont les personnes qui aiment travailler. Faux-jeton. « Ze veut allay dans une école d’ingénieur ». Dans l’ensemble, le système éducatif français s’apparente plus à un ensemble de tests d’intelligence et d’exercices de formatage qu’autre chosechose… Les thèmes derrière les exercices sont secondaires, alors que ça devrait être l’inverse. Et le paradoxe c’est que cette abstractionabstraction des thèmes ne favorise pas l’exportation des connaissances (la plupart des élèves du secondaire connaissent les dérivées mais sont bien incapables de les voir autrement que d’un point de vue mathématiques). C’est pourtant ça la vraie intelligence, faire quelque chosechose d’utile et/ou de concret avec ses connaissances. L’intelligence c’est d’exporter ses connaissances , ce qui est très très peu développé par les systèmes éducatifs classiques. On se donne beaucoup de mal pour rien dans cette société, et je dirais même qu’on incite à la médiocrité. Au cours de leur cursus scolaire, on demande aux élèves plein de dossiers à faire, qui sont oubliés aussi vite qu’ils sont jugés : vite fait bien fait. Ils n’ont ni suite ni conséquence réelle, et donc les élèves ont tendance à sortir des trucs à l’arrache et ne pas s’investir plus que ça. On se retrouve formaté à faire des productions sans ambition, sans soin ni attention particuliers, faites pour être oubliées. On fait primer l’efficacité et la rapidité, mais ça ne sert à rien si ce qu’on fait ne dure pas. L’enseignement « classique » est un système typiquement humain, peu efficace. Pour qu’un système soit efficace, chaque unité doit pleinement participer (cf système complexe, réseau de neurones). Au niveau de l’éducation nationale, on a une grosse unité (l’enseignement) qui s’applique sur plusieurs petites (les élèves). On pense pouvoir contrôler en appliquant l’éducation en masse, sans donner envie aux élèves d’apprendre : ça marche très mal. Et bien sûr on ne veut pas refondre le système même s’il pose des problèmes (cf lazy baby duck). |
C’est comme ça, c’est juste normal d’aller se gaver de mathématiques & cie sans plus d’explications. La plupart des élèves ne savent même pas pourquoi ils vont à l’école. Plus personne ne sait vraiment d’ailleurs. Et du coup il n’y a même pas lieu de se remettre en question le système car on ne considère pas les problèmes sous un angle le permettant. Parfois quand j’allume la TV et que j’entends parler d’objectifs et de plans réformes, ça me fait de la peine de penser qu’ils ont l’air d’y croire. On est tellement enfermé dans une vision qu’on ne saurait dire si c’est de l’inconscienceconscience ou de l’hypocrisie.
C’est comme McNulty qui met tous ses efforts à régler des problèmes que d’autres départements créent. Je ne sais vraiment pas trop quoi penser des gens qui essayent de trouver des cures contre le cancer, qui essayent de sécuriser le plus possible les transports individuels, etc plutôt que de militer contre la source des problèmes qu’ils tentent de limiter. On déploie beaucoup d’efforts à combattre des maux artificiels (qu’on a créé) comme si c’était des catastrophes naturelles, comme si c’était des chosechoses à laquelle on ne peut échapper.
Recyclage (papier, déchets plastiques, etc)
adaptationadaptation VS aménagement – L’illusion des limites Nous sommes des êtres limités. Pour ne pas avoir à forcer et à être contraints par ces limites, nous avons aménagés notre quotidien et inventé la technologie. Mais les limites sont « logiques », fonctionnelles et adaptatives : elles se rétractent lorsque nous nous en éloignons (trop) et s’écartent/sont repoussées lorsque nous nous en rapprochons (trop). L’utilisation immodérée d’aménagement nous affaiblit et nous rend sensibles à des chosechoses qui ne nous faisaient rien avant. C’est un cercle vicieux : plus on utilise d’aménagement plus on a besoin d’en faire de nouveaux. En n’acceptant pas d’avoir mal on crée plus de possibilités d’avoir mal. On ne prend pas de recul sur ce que sont les limites, et donc on s’embourbe dans la résolution d’un système insoluble. Accepte pas d’être privé, accepte pas l’effort. Vaccin arrive après germe. Maladie enfance = rôle dans la maturation, doit arriver pour construire. Fucked up : We don’t accept « le mal », yet we create lot of it. Pour palier à des limites naturelles, met en place des contre-balancement technologiques. Ex : chauffage. Problème c’est qu’utilisation immodérée. On le met beaucoup trop fort, on crée l’effet opposé (trop froid => trop chaud). Yoyo avec l’adaptationadaptation => affaiblit organisme, rabaissent les limites… |
Un déni global et inconscientinconscient
C’est une sorte de déni des priorités, global et inconscientinconscient, qui s’installe dans les sociétés. Je pense qu’on s’entête par exemple beaucoup trop avec la médecine chimique. Je ne blâme pas vraiment cette méthode, c’est assez difficile de découvrir comment le corps fonctionne et comment on peut le guérir efficacement. Dans un contexte de souffrance, toute proposition est bonne à prendre pour soigner. En ce sens l’idée d’agir sur le bas niveaubas niveau se devait d’être expérimentée. Mais là on va trop loin dans cette direction. On devrait se rendre compte que ce n’est pas viable sur le long terme, on devrait abdiquer et essayer de développer d’autres voies en priorité (sans pour autant discontinuer la médecine chimique, qui a ses avantages). Le pire c’est que maintenant dès que le corps flanche on prend des médicaments sans se demander la cause réelle (on juge simplement les symptômes), comme s’il ne pouvait pas y en avoir ; « tout va bien, il faut juste que je prenne des médicaments ».
ABS, déni, recul (naturel)
[RelativitéRelativité] On peut vivre dans une ville totalement polluée et ne pas supporter la moindre poussière dans son appartement. Il y a plusieurs contextes.
On organise des bus pour manifester contre le mariage gay, mais pour des problèmes qui nous affectent bien plus, on n’en parle même pas. Et on ne peut pas vraiment nous en vouloir, on vit tellement dans l’abstractionabstraction. On peut vivre dans une ville totalement polluée et ne pas supporter la moindre poussière dans son appartement. C’est dingue, mais si tous les pays du monde étaient dans une situation très critique sauf un, isolé des autres, ça ne m’étonnerait même pas que les habitants de celui-ci continueraient de produire des films « blockbusters », de suivre des télé-crochets, de faire des gros repas de Noël, de mettre en place des pétitions pour améliorer leur confort, etc, comme si de rien n’était. Des mondes à part.
Encore une fois l’humanitéhumanité c’est l’histoire d’un gars qui tombe du 50ème étage et qui à chaque étage dit : « jusque là tout va bien ». C’est incroyable à quel point on peut relativiser.
Pour aller dans le bon sens, il faudrait que tous les humains se prennent un contre-coup monumental, une leçon de vie. Mais ce ne serait pas suffisant, car petit à petit, ils oublieront et la nature reprendra le dessus (cf coup médiatique de McNulty). Et puis même si nous voulons un système meilleur, c’est parce que nous ne l’avons pas. Mais si on l’avait qu’est-ce qu’on en ferait ? Qu’est-ce qu’on a fait de la paix ?
Sur le bas niveaubas niveau – Un problème de nature et de besoin
Entre ce qu’on pense, ce qu’on dit et ce qu’on fait
À la suite d’un traumatisme crânien, un individu peut présenter des troubles pour le moins surprenants. Par exemple, il existe des personnes cérébrolésées qui malgré elles ne peuvent s’empêcher de prendre les mauvaises décisions. Elles sont tout à fait capables de concevoir quelles sont les bonnes et les mauvaises décisions, mais quand il s’agit d’effectivement décider elles se plantent presque toujours (cf cas EVR). De l’extérieur on croirait qu’elles le font exprès, qu’elles se fichent de nous. On a du mal à imaginer une autre explication. Comment peut-on faire un mauvais choix sans le vouloir alors même qu’on sait très bien qu’il s’agit d’un mauvais choix ? Cela paraît inconcevable.
Mais pourtant… n’est-on pas déjà dans la même situation au « naturel » ? La plupart des problèmes de nos vies, on les a identifiés à un moment donné. Peu de gens ignorent qu’il est bon de faire du sport, qu’il est mal de fumer, de boire de l’alcool, de manger du fast-food, etc. Et pourtant, dans la pratique, on est très loin de ce consensus ; mais est-ce vraiment de l’hypocrisie dont je parlais tout à l’heure ? Ou plutôt une faiblesse face à sa propre nature ? On a bien du mal à rester raisonnable.
En fait, je pense qu’on est « condamné » à notre sort malgré notre possibilité de concevoir la situation, comme ces personnes cérébrolésées. On peut concevoir notre situation mais pas y changer grand-chosechose.
Powered by instinct
Nos capacités mentales ont effectivement leurs limites, mais s’il ne s’agissait que de ça on pourrait s’arranger pour créer des idylles avec. Non, ce qui nous manque vraiment ce n’est pas la puissance, mais le contrôle ; en fait on ne fait que dérouler notre nature. En prenant du recul, les problèmes ne sont pas si compliqués que ça, je dirais même qu’ils sont simples. Le truc, c’est qu’ils émergent tout seul (du fait de notre nature) et qu’on ne peut les supprimer sans supprimer l’humanitéhumanité (qui les engendre).
Sans même prendre en compte le monde, il n’y a pas de solution idyllique et valable pour les humains à cause de leur nature. Quand il s’agit de « baiser » et de combattre, on se bouge vraiment. Quand il y a perte de son argent, on se bouge vraiment. Quand les candidats à la présidence font leur campagne, ils se bougent vraiment. Tout est question de se bouger, et donc d’être animé. Si on était capable de développer un monde idéal, et ce sans que l’on y soit forcé (crise, pénurie de ressources, etc), je pense que ça ferait un bail qu’on l’aurait fait. En réalité, le sort de l’humanitéhumanité ne nous importe pas tant que ça.
La guerre !
Quand on se questionne sur l’humanitéhumanité, on ne prend plus en compte le bas niveaubas niveau, nos besoins et nos instincts, ce qui fait nos journées, nos heures. On fait abstractionabstraction de tout cela. Et donc on ne comprend plus comment on peut en arriver là. En réalité, l’humanitéhumanité, c’est ce qui se passe entre les rares pensées altruistes et bienfaisantes de l’homme. [chaque abstractionabstraction de la réalité.]
Par exemple, un individu va tôt ou tard dans sa vie lire un article comme celui-ci, voir une super vidéo « alarmiste » sur l’état des ressources, etc. Sur le moment cet individu va vraiment se sentir concerné (de manière authentique) et changer sa conscienceconscience. Puis il retournera vivre sa vie d’être humain et tout cela ne sera qu’une arrière pensée lointaine 🙂
Un autre exemple. On se dit que « la guerre c’est mal », mais les faits eux, disent quand même autre chosechose. Dans pratiquement tous les domaines on trouve le moyen de se diviser et de se faire la guerre. Les jeux les plus vendus sont les jeux de guerre (Call Of Duty), la plupart des films sont des films d’action ou des films dramatiques (on est attiré par ce genre de chosechoses). On est condamné à ça par notre propre nature.
Comme je le disais en début de ce chapitre, certains problèmes me semblent inconcevables, et pourtant ils sont bels et bien là. Parce qu’entre les quelques minutes de ma vie pendant lesquelles je pense à ces problèmes, le monde tourne et quantité d’autres valeurs s’expriment.
Quand on juge l’humanitéhumanité on fait comme si on s’était éloigné et absout de toute notre nature primitive, bestiale. Alors qu’en fait, on utilise notre raison pour l’exacerber. D’une certaine manière, ce qui nous différencie des animaux c’est qu’on est encore plus guidés par nos besoins étant donné qu’on a tant de moyens différents de les assouvir.
Il faut tour regarder (ref peut s’estimer heureux)..
On peut prendre du recul mais on efface pas des millions d’années de formatage.
En réalité on pourrait s’estimer heureux que les chosechoses ne soient pas pires qu’elles le sont. Une espèce qui, après des millions d’années de formatage par l’évolution se retrouve seule maître à bord, on aurait pu s’attendre à moins de décence (il n’y a pas vraiment d’enjeu de survie alors on tente des trucs, on s’ennuie un peu alors on crée des conflits et des moyens de divertissements).
Je veux dire, si jamais il y a eu des individus « bons » et réellement soucieux, ils ont du se faire écraser par la sélection naturelle. On a été formaté pour faire abstractionabstraction sur nous même, être peu soucieux du reste du monde et laisser couler les chosechoses. Les « saints » n’auraient pas pu survivre et encaisser tout ça, ils seraient devenus fous.
Dans cette société, il faut soit être inconscientinconscient, soit être hypocrite, soit avoir un sens de la dérision très développé. (dérision = « Une année d’existence de plus dans ce monde, en forme, et toujours à peu près sain d’esprit ! Bon signe ou mauvais signe ? » Dans le sens où il faut être « mauvais », ou tout du moins être peu souciant, pour rester sain d’esprit dans ce monde).
Pour rester sain d’esprit dans ce monde il faut être insouciant, ou malade. On ne saurait trop dire si c’est un bon ou mauvais signe d’être sain d’esprit autrement, pleinement conscient de tout ce qui se passe… À moins d’avoir un sens de la dérision très développé.
Au stade où nous en sommes avec nos sociétés, la moindre action est probablement inappropriée, néfaste et en total décalage avec les priorités, avec le « bien commun ». Vous voulez vous lancer dans un quelconque domaine de la société ? Créer quelque chosechose ? Démarrer une carrière ? Pas de bol, cela entre manifestement en plein dans ce qu’il ne faudrait pas faire. D’un point de vue des priorités gobales, la plupart des entreprises et des activités humaines sont une forme de déni et d’échapattoire. Quoiqu’on fasse cela alimente le mal (d’une certaine manière), la seule solution c’est de minimiser les dégâts. Le moindre achat implique une chaîne d’événements qui n’en vaut pas le résultat. Mentalement parlant, c’est assez dangereux d’être conscient. C’est pour ça que je pense la dérision va souvent de pair avec la pleine conscienceconscience. Il y a une forme de santé mentale toxique dans le déni. |
En résumé
En résumé, on l’a dans l’os (depuis le début) parce que :
Nos capacités de conceptions sont limitées, la connaissance divisée dans l’espace humain
Notre capacité d’adaptationadaptation est trop puissante, très vite on ne se rend plus compte de la valeur des chosechoses. Par conséquent on ne cesse d’essayer de dépasser cette adaptationadaptation comme on peut, bien souvent maladroitement.
Notre nature définit nos intérêts et nous pousse dans une direction différente de la raison
Défaut de conception ou conception du défaut ?
Un être parfaitement imparfait, fait pour vouloir les idéaux mais pas pour pouvoir
Ce qui est quand même particulier, c’est qu’on est assis entre deux chaises. On n’est pas totalement égoïste et insouciant, on arrive à envisager le développement durable, etc. D’un autre côté, si ce n’était pas le cas on ne serait peut être pas là pour en parler. Ce que je veux dire c’est que la perception du mal existe peut être simplement pour maintenir un minimum de contrôle et d’existence, rien d’autre.
(Position improbable du Jenga).
On a tendance à oublier que le « mal » est un point de vue, et je dirais même un point de vue humain. C’est un symbole qui existe pour des raisons fonctionnelles. Il est fait pour qu’on veuille le faire disparaître même s’il n’est pas fait pour disparaître. Quelque part, c’est lui qui fait naître les idéaux, c’est lui qui permet l’optimisme.
C’est là toute la beauté de la création, de permettre de vivre dans un monde éternellement imparfait, dont on se demande comment il fait pour tenir debout.
Des limites au laisser-aller Notre fonctionnement décisionnel est influencé par le milieu (cf chapitre 14), mais il transforme aussi ce milieu. Et c’est là que l’équilibre s’installe (entre les forces influentes). On ne peut pas effacer totalement le « mal », mais on ne peut pas non plus empêcher d’essayer de le réduire quand il se fait trop sentir. En d’autres termes, si tout le monde abandonne un problème, celui-ci ne va pas empirer continuellement. Typiquement le problème va commencer à empirer (à cause de l’influence du milieu) mais à un moment donné, quand il deviendra trop gros, un mouvement antagoniste va émerger pour le résoudre (réaction de dualitédualité). Un problème ne peut passer pour totalement « normal » grâce à l’adaptationadaptation progressive. |
« C’est trop tard maintenant » « Il n’est jamais trop tard »
On a tendance à sous-estimer l’adaptationadaptation. Par abstractionabstraction, je dirais que dans la vie d’un homme il y a des crises aussi grandes que celles des sociétés, de la planète, et même du monde entier. Et dans la plupart des cas, ces crises ne sont pas fatales, on s’en remet. Je dirais même que ces crises nous définissent et contribuent à nous faire évoluer.
Par conséquent, je ne pense pas que nous sommes foutus en tant qu’humanitéhumanité ; le système humain, comme tout système vivant, n’évolue pas de manière linéaire et « apathique », il a des réactions de crise, de résilience à la destruction. Mais c’est sûr que ça va swinger (remuer) un moment donné… L’évolution n’est pas linéaire.
Je pense que l’effondrement du système actuel est une fatalité automatefatalité automate (cf chapitre 14) de l’humanitéhumanité, un événement qui a du sens dans une histoire longue. Cela s’explique par le fait que l’être humain a une soif profonde de conquête (de toujours « plus »), qui est une constance alors que son intérêt altruiste n’est que trop passager, trop superficiel (cf abstractionabstraction et relativitérelativité).
Il suffit de rentrer dans une spirale pour ne plus se rendre compte (hypocrisie VS inconscienceconscience) et surexploiter tout ce qui se passe. Il n’y a qu’à voir l’américanisation actuelle des petits pays pour constater la facilité à laquelle il est possible de tendre vers ce schéma type. Les chosechoses doivent arriver à un stade critique pour pouvoir enfin changer.
En outre, l’histoire montre que l’homme semble être fait pour survivre de manière cyclique : il développe son système, il le fait exploser (déclin), s’en suit une période de « vide », peu de survivants de l’ancien système, qui vont finalement développer un système, le faire exploser, etc. Tant que ça continue, ça évolue, et donc les pertes sont peu importantes. C’est un modèle de pérennité assez violent, mais qui fonctionne1. Aujourd’hui il se pourrait que la technologie et les moyens de communications modernes affectent ce schéma.
De l’automatisme des « mauvais » comportements Je ne serais pas étonné que la division et la guerre aient un rôle fonctionnel. J’ai l’impression que les conflits et les oppositions s’établissent naturellement. Républicains VS démocrates, libéraux VS conservateurs, optométristes VS ophtalmologues, Linux VS Windows, la guerre des consoles de jeux… La liste est infinie, je n’ai mis que ce qui me venait à l’esprit. Et même à l’intérieur d’un camp il y a des scissions (deux syndicats d’optométristes, plusieurs distributions Linux, deux sites qui ne sont pas d’accord pour Archlinux FR). Si vous regardez un documentaire sur youtube, ça sera la guerre dans les commentaires. Il y a une espèce de schéma auto-émergent. Je pense que cela permet une sorte d’organisation et de maintien des idées et des solutions. Le problème c’est que dans la réalité, la réponse est toujours « gris » et pourtant on essaye et on nous propose toujours de choisir entre noir et blanc… Il y a toujours deux foutus courants/clans qui s’opposent. Comme si ce n’était pas évident que la réponse se trouve entre les deux… Il est par exemple évident que l’écologie ne devrait pas être un parti à part entière mais une composante d’un parti complet et unifié. [ref on peut avoir conscienceconscience des problèmes mais ne pas les résoudre, THIS IS MAGIC] . Puristes nature (le sein et surtout pas le biberon). ? – Archéologie Commentaires d’un article qui prend position : « Je découvre votre blog et c’est un régal que de vous lire. De l’automatisme des « bons » comportements Comme je le disais dans je ne sais plus quel chapitre (le 14 ou le 1 il me semble), l’émergence des idée est conjoncturelle ; à la même époque, plusieurs individus développent les mêmes idées. Car le développement d’idées dépend beaucoup de la conjoncture actuelle, du contexte, du milieu et de ses courants. L’état de la société peut montrer ce qu’il ne faut pas faire, ce qu’il ne faut pas être. De là, les individus peuvent faire le « tour complettour complet » de la dualitédualité et revirer complètement. [ref convergence et abstractionabstraction] Par exemple, à notre époque il est assez typique de voir certaines personnes déployer des méthodes « bien être » permettant de profiter de la vie et de sortir du moule stressant de la société. De la même manière, si on pense à la planète, c’est avant tout parce que ça commence à sentir vraiment mauvais pour nous. L’inspiration, l’éducation et l’enseignement ne viennent pas uniquement de l’homme (ils viennent d’abord de la Nature, source des connaissances premières). Par ailleurs, on peut se demander si les gens qui réfléchissent à des solutions et prennent du recul le font-ils parce qu’ils estiment que c’est juste ou parce que leur nature les a poussé à le faire (et même parce qu’ils apprécient de le faire, et donc le font en réalité avant tout pour eux-même). Même la curiosité est dirigée par la nature. Personnellement si je dois être honnête je n’ai aucune idée de pourquoi j’écris tout ça, si ce n’est que j’aime le faire. À la base c’est vraiment sorti de nulle part. Maintenant je ne fais qu’assouvir mon appétit de réflexion. I just happen to be personnaly intersted by that. Être critique, être cynique, avoir de l’espoir, réfléchir, ce sont des rôles comme les autres, et tout le monde ne peut pas les avoir. Toutes les époques ont eu leurs penseurs, comme toutes les époques ont eu leurs maux et leur biens. Si depuis le temps les schémas n’ont de cesse de se répéter et que tout le monde n’est pas devenu penseur, c’est que les chosechoses n’ont pas été faites pour être ainsi. Pour en revenir aux « bons » comportements, je suis sûr que la plupart des personnes disciplinées prennent du plaisir dans la discipline, ce qui est plutôt commode. |
Les problèmes : la faute au travail mal fait ?
Note : excusez moi l’anthropomorphisme qui va suivre, mais il est présent pour servir mes propos.
L’évolution semble former une certaine intelligence, semble créer des systèmes qui malgré les apparences, sont équilibrés. Il existe énormément de verrous dans les systèmes naturels (y compris en nous), tout y est encadré et supervisé (cf matrice de la perception existentielleperception existentielle). En ce sens, la Nature a-t-elle permis de faire apparaître tous les problèmes qu’on a avec la gestion des ressources et autres ? On peut se dire que si elle voulait un monde propre et idéaliste, il fallait nous faire autrement. Que c’est de sa faute si elle n’avait pas prévu toutes les conséquences et les dérives actuelles. Quand un système est vicié à sa base, on ne peut en espérer des miracles.
Avec le temps d’exécution et le type d’intelligence dont dispose les humains, le monde utilise du brute-force, et donc s’il existe des failles elles vont finir par émerger. Le chocolat s’est imposé tout seul une fois découvert, tout comme les autres stimuli supranormaux (cf chapitre 19). Le fast-food (~ McDonald) ne s’est pas imposé à cause de la société (~ c’est-à-dire juste à cause du haut niveauhaut niveau) ; c’est un concept blindé de détournements évolutifs (bouffe supranormale, rapidité supranormale, source de revenu supranormale). Ça fonctionne par défaut sur toute la population (il faudrait la « patcher » pour résoudre le problème!). Optimisation ? Nope. Beaucoup de pratiques n’ont pas de sens. Dans chaque métier, dans chaque industrie, on essaie de tirer un maximum du « client », de l’exploiter. Ce qui est débile puisque celui qui arnaque se fait arnaquer par celui qu’il a arnaqué, tout ça dans une inconscienceconscience presque totale. Le profit est englouti, le serpent se mord la queue. En pensant être le seul à avoir pensé à ça, l’être humain s’exploite et se fait du mal sans s’en rendre compte. Chaque domaine profite (plus ou moins explicitement) de l’ignorance des autres vis à vis de ce domaine. Et chaque domaine pâtit (plus ou moins explicitement) de son ignorance des autres domaines. Auguste Detoeuf a déclaré un jour « il y a trois manières de se ruiner, disait le grand Rothschild : le jeu, les femmes – et les ingénieurs. Les deux premières sont plus agréables – mais la dernière est plus sûre. ». On fuit la recherche et l’optimisation car elle ne rapporte pas, elle est dangereuse pour les affaires sur le court terme (qui est le seul truc que l’on optimise). C’est comme le problème de la course économique. Ce n’est pas qu’on ne veut pas aller dans la bonne direction et arrêter de surenchérir de notre côté, c’est qu’on a peur d’être « bouffé » par les autres s’ils ne décident pas d’arrêter eux aussi. Les bonnes « idées » ne vendent pas, quand on essaye de faire quelque chosechose d’intéressant, ça bide souvent sévèrement (~ parts de marché d’Arte VS programmes de télé réalité). Par conséquent il n’est pas étonnant que la plupart n’essaient même plus de bien faire, et qu’on s’équilibre dans la médiocrité. De ce point de vue c’est sûr que la société corrompt l’homme, vu que celui-ci ne fait aucun effort pour ne pas l’être… Le « fric-facile » comme les chefs d’œuvres sont des résultats de l’émergence (certains hommes choisissent la facilité, d’autres sont poussés à faire des grandes chosechoses). Et comme je le disais en début de chapitre, si tout se déroulait beaucoup plus vite, si on verrait directement la totalité de qu’on perd et de ce qu’on gagne en faisant un coup, nos actions ne seraient plus du tout les mêmes. Avec un peu plus d’intelligence, avec un peu moins de limites, une grande partie des problèmes n’auraient même pas lieu d’exister. |
Il faut voir ce qu’on est à l’échelle de la Terre, il n’y a pas de hasard, c’était condamné d’avance, tôt ou tard à l’échelle humaine on en serait arrivé là. Comme disait un type sur un forum « La terre a 4.6 milliards d’années d’existence. Ramené à 46 ans, nous sommes apparus il y a 4 heures. La révolution industrielle a démarré il y a 1 minute et durant cette période on a niqué plus de la moitié des forêts mondiales. C‘est un peu comme si la terre avait 46 ans et que nous soyons arrivé et l’avons tué avec une balle. Ça dure une seconde à cette échelle. »
Avait-on seulement une chance de faire le bien ? Le « petit » contrôle que l’on a sur notre propre vie est-il pertinent au niveau macroscopique ? Je ne pense pas, un individu peut certes choisir entre l’option « x » et et l’option « y » vis-à-vis d’un drive, mais il n’a pas choisi ses drives.
Si nous n’étions pas nous mêmes humains, on se verrait probablement comme une sorte de parasite increvable qui gangrène tout… La Terre a eu la malchance de chopper l’humanitéhumanité, un virus très résistant qui a tout foutu en l’air.
« Attends-moi, tu vas trop vite ! » Comme je le faisais remarquer à la fin du chapitre 14, on est arrivé à un stade ou l’évolution n’arrive plus à suivre l’humanitéhumanité, parce qu’il y a trop de failles exploitées et de détournements de systèmes (cf Natural Hacking, raisonnement par marqueurs somatiques, exploitation de l’appréciationappréciation, etc). Nos bases cognitives n’ont quasiment pas évolué depuis la vie sauvage (à laquelle elles sont adaptées) et pourtant c’est avec ces outils d’un autre âge que l’humanitéhumanité moderne s’est développée. Grâce à la permissivité (cf chap 1), nos capacités « ancestrales » ont servi à développer des chosechoses pour lesquelles elles n’étaient pas faites pour : elles ont été détournées. Si on se place dans une perspective idéaliste, on arrive à faire des chosechoses qu’on ne devrait pas être capable. On était pas prêt pour tout ça. Nos bases internes sont trop vieilles, trop en décalage pour espérer correctement mettre en œuvre les idéaux que l’on peut concevoir mentalement. On a réussi à boire la mer – le pouvoir de la distribution Comme je le disais dans le chapitre 5, on est la première espèce animale a avoir atteint le seuil d’intelligence critique permettant tout un tas de chosechoses ; mais pour autant, ça ne fait pas de nous des êtres suffisamment raisonnables et intelligents pour gérer ces chosechoses ! Nous sommes des machines de fortune, tout juste aptes à pouvoir faire ce qu’elles font. Nous faisons tout notre possible pour pallier nos limites et tirer un maximum du peu dont nous disposons, afin de développer des chosechoses de plus en plus grandes. Je pense que nos bras sont beaucoup plus adaptés pour voler que nos capacités cognitives ne sont adaptées pour faire ce que nous faisons actuellement avec. Seulement, on ne peut pas faire grand-chosechose pour pallier à l’inadaptationadaptation de nos bras pour le vol, car le vol nécessite de fournir un effort gigantesque dans l’instant. En revanche pour ce qui est du développement d’idées complexes, on peut prendre tout le temps que l’on veut : le développement des chosechoses est abstrait dans le temps et dans l’espace. L’effort global est plus que gigantesque, mais il est dilué en une infinité de petits efforts.
Quand on naît et grandit à l’heure actuelle, on peut avoir l’impression que tout a été dit, tout a été découvert, tout est su. L’école, les technologies, Internet, la philosophie, la science, etc : les mecs ont pensé à tout, le système est rodé. Il n’y a plus grand-chosechose à faire de plus. Mais c’est totalement illusoire, puisque tout ce qui est bien pensé dépend du momentummomentum de développement. Malgré les apparences, il reste plein de chosechoses importantes à faire. Certaines chosechoses n’ont pas profité du développement global ou ont été oubliées dans l’histoire. C’est pour ça que je disais dans le chapitre 4, que l’on en est encore à la préhistoire sur beaucoup d’aspects. L’évolution apportée par le développement particulier d’un individu laisse un héritage, mais ne transforme ni les autres individus ni les individus futurs : nous restons toujours de bons vieux êtres humains (ou presque). Encore une fois la citation de Jacques Bainville prend du sens : « Ce qui est curieux, ce n’est pas tant qu’on ait tout dit, mais qu’on ait tout dit en vain, de sorte que tout est toujours à redire. » Bref, je pense qu’on était un peu piégé dans cette histoire. Nos capacités sont inadaptées à la construction de chosechoses complexes et pourtant nous pouvons en avoir l’idée. On allait pas non plus patienter quelques millions d’années pour évoluer un peu plus avant de commencer à développer des chosechoses complexes. Ça aurait été aller à l’encontre de notre nature. En outre, en vertu de la juste nécessitéjuste nécessité, nous n’aurions sans doute jamais évolué suffisamment si nous n’avions jamais commencé à développer des chosechoses complexes. Mais bon, quelque part c’est justement à cause du principe de juste nécessitéjuste nécessité qu’on a pu en arriver là sans évoluer… Il n’y avait vraiment pas d’issue à ce cul-de-sac évolutif. Petite faille de sécurité, dégâts énormes Quand un système complexe se développe de lui même, ses composants évoluent de manière adaptative et progressive, de telle sorte qu’un phénomène de « supervision des possibilités » émerge : d’une certaine manière, le système complexe « sait » ce qu’un composant particulier est capable et n’est pas capable de faire, cela est « pris en compte ». Grâce à ce phénomène, les « pouvoirs » qu’ont les chosechoses sont développés et distribués de manière équitable. C’est ce qui donne l’impression que le système complexe « pense » son développement (cf téléonomietéléonomie). Mais quand les chosechoses deviennent très, très complexes, il y a forcément des « fonctions » qui émergent alors qu’elles n’étaient pas « prévues à l’avance » (~ permissivité). (Quand ce genre de « bourde » arrive, et que le système a été développé par un humain, il y a fort à parier que celui-ci sera en sueur 😀 ). « Heureusement », dans la plupart des cas ces détournements ne cassent pas les équilibres naturels du système complexe (~ écosystèmes), ils ne font que les changer légèrement, et donc le système global continue de « progresser » (~ flexibilité). En fait, l’exploitation de faille, le détournement fortuit (~ « oh tiens je peux faire ça en utilisant ceci »), ou d’une manière plus générale le recyclage fonctionnel, est l’un des principes de base de l’évolution des systèmes complexes (cf Natural Hacking). Sans ces « erreurs », les systèmes complexes seraient stables et ne changeraient jamais de leur état de base. D’un point de vue du composant, le détournement permet très souvent de progresser et de vivre une « nouvelle vie », d’effectuer un nouveau rôle. Mais baser le développement sur des erreurs, c’est quand même risqué comme principe. Et en effet, certains détournements peuvent avoir des conséquences gigantesques sur le long terme, et créer des failles de plus en plus larges dans la logique d’équilibre globale du système complexe, jusqu’à le mener à sa perte. Ce sont des détournements malencontreux qui cassent le phénomène de « supervision des possibilités » et qui progressivement détruisent les « écosystèmes ». Le cas traité ici entre typiquement dans cette catégorie. Il faut dire que d’une certaine manière, la possibilité d’abstractionabstraction et de distribution des développements et des savoirs par les composants est le « pire ennemi » de la supervision. Un type malin développe un fusil, des individus peu ingénieux mais rigoureux le reproduisent en masse, des profiteurs le vendent, et enfin des fous furieux sans cervelle les utilisent… Dur. Le problème vient fondamentalement du composant. |
Néanmoins il est un peu facile pour nous autres humains de rejeter la responsabilité sur la Nature. Car oui, en dépit d’un pseudo libre arbitre (cf chapitre 14) et de capacités limitées, la Nature nous a donné une responsabilité, une conscienceconscience des chosechoses. Elle nous a permis de jouer avec le nucléaire (de toucher à des portions larges du code, des couches à risques), mais pas sans en comprendre les risques. Et c’est ainsi que conscient de cette responsabilité, l’équilibre est fragilement respecté (le rôle d’équilibre). L’humanitéhumanité, qu’on pourrait voir comme l’intelligence du monde décentralisée dans des bêtes, est un « coup de poker » de la Nature. Quelque part, elle savait très bien que les humains seraient capables de toucher à des points sensibles, et elle savait très bien que quand ils parviendront à y toucher, ils comprendraient parfaitement ce qu’ils feront, la portée de leur pouvoir et leur responsabilité. Un animal ne peut pas déclencher une explosion nucléaire, ni même un ignorant d’ailleurs.
Et elle comptait sur ça.
La Nature nous a donné de son pouvoir en pensant « Ils ne devraient pas faire trop de dégâts avec… ». Et puis peut être qu’en dépit des apparences, ce n’est pas un coup de poker, peut être que c’est totalement fiable (cf début chapitre 4) et que donc la Nature nous a donné de son pouvoir en pensant « Avec ça ils penseront qu’ils seront les maîtres, et qu’ils pourront tout faire. Même si bien sûr, il n’en sera rien ; car contraints par leurs instincts ils ne feront que ce qui leur est permis de faire ». Ou alors l’humanitéhumanité tout entière n’est qu’une petite erreur passagère, et nous sommes les seuls à se chagriner de ce qui se passe ici. Après tout la Terre a connu pire, ce que nous avons là ce ne sont que des problèmes humains. Mais bon, notre perception est existentielle, pour nous la fin de l’humanitéhumanité, c’est comme la fin du monde.
Tout ça pour ça
L’humanitéhumanité doit bien avoir une fin, mais aussi petit soit-on dans l’univers, et malgré tous les défauts qu’on a, je me demande quand même : n’aurait-on pas pu faire un peu mieux que ça ? Ces dernières décennies, on aura quand même sacrément précipité notre chute. Au final, est-ce que ça en valait vraiment la peine ? Tout ce qu’on a accompli dernièrement est tellement relativisé aujourd’hui… On a dilapidé tant de ressources pour construire du répétitif et de l’inutile, c’est du gâchis. Même pour un projet à haute valeur intentionintentionnelle, ce coup n’aurait pas été justifiable. Enfin vu l’ampleur de la connerie, faut croire qu’on pouvait vraiment rien y faire.
C’est trop triste
Ce chapitre peut paraître pessimiste. Et c’est normal, il l’est en partie. Mais je pense qu’il faut toujours voir les chosechoses d’un point de vue de la dualitédualité ; réaliser les contraintes gigantesques et la précarité de notre existence peut nous faire apprécier davantage les précieux moments que nous vivons. Rien que le fait que ces instants existent est en soi fantastique et devrait générer en nous un profond sentiment de gratitude et d’humilité. En outre, se rendre compte et accepter ses faiblesses naturelles peut être une très bonne chosechose pour le futur. En effet, il est pour moi bien plus rassérénant et productif de comprendre et d’accepter nos problèmes à la base, plutôt que de faire semblant de croire que ce ne sont que des problèmes politiques, sociaux ou encore économiques. C’est souvent quand on prend conscienceconscience qu’on est condamné que l’on arrête de tourner en rond et que l’on commence à faire de grandes chosechoses de sa vie et de ses ressources.
Ainsi donc je me demande sérieusement si nous avons la possibilité d’agir contre cette inertie. Je me demande sérieusement si nous avons le potentiel (que nous n’exploitons pas) d’être une humanitéhumanité meilleure. Ou si ce n’est qu’une illusion.
Quoi qu’il en soit, mon but est de sauver le monde. Et pour se faire je ne dois pas me voiler la face. Je dois voir le pire et le meilleur de ce qu’il est. Je dois être lucide. Je dois comprendre dans quelle merde nous sommes pour nous en sortir. Quels sont les vrais leviers à notre disposition, quels sont ceux sur lesquels on ne peut pas compter… Je dois soulever les paupières invisibles.
1Et c’est d’ailleurs là encore une stratégie que nous utilisons à plus petite échelle (produit, entreprise, etc). Cf chapitres 1 et 6
Condamné par notre nature. C’est en comprenant.
[Link inconscientinconscient/insouciance à responsabilité nature (« faut pas pousser »)]
[50 étages ILT, optimisation ? Nope] Bien sûr, si tout se déroulait beaucoup plus vite – comme c’est le cas en informatique –, si on verrait directement ce qu’on perd et ce qu’on gagne en faisant un coup, nos actions ne seraient plus du tout les mêmes. Le monde serait bien différent. En fait nous changeons de stratégie uniquement quand celle-ci nous pose de gros problèmes, qui nous touchent directement au quotidien. On change de direction seulement si on se prend un mur.
Avec un peu plus d’intelligence, avec un peu moins de limites, une grande partie des problèmes nécessitant l’investissement d’une vie pourraient être résolus de manière rapide et efficace par une même personne.
Le système visuel effectue des traitements à une vitesse très rapide, à une autre échelle, une autre dimension de notre réalité consciente. Cette vitesse et cette rigueur est un besoin, une nécessité pour que le système visuel existe. Nous évoluons consciemment dans une dimension beaucoup plus lente (et moins rigoureuse), car ce n’est pas une nécessité pour la vie d’aller aussi vite, les chosechoses ne sont pas comme ça. (il faut voir le système visuel comme un bibliothèque – « library » – extérieure et indépendante, un outil du projet de la vie consciente).
[D’une manière générale, les systèmes visuels et mnésiques sont très puissants (permet de visionner l’info, de se repasser un événement, etc), ce qui contraste avec les limites de la conscienceconscience].
Sur-population
D’un point de vue de l’optimal c’est évident. C’est devenu beaucoup trop à gérer, même en prenant en compte l’abstractionabstraction. Comment peut-on s’identifier et se sentir concerné par rapport à un pays alors qu’on peine à s’identifier et se sentir concerné par rapport à sa propre ville ? Avec un lave vaisselles les gens lavent leurs verres propres (ils n’ont bu de l’eau qu’une seule fois dedans). C’est le fameux paradoxe duel des limites créant l’illimité.
Les villes sont des décharges, l’air y est malsain, c’est une honte à l’intelligence qui nous a été conféré.
Ce qui est fait avec les impôts !
« Alors je sais pas comment faire pour adhérer à un système aussi pourri, et donc le cautionner et donc me rendre coupable de son existence, et râler sur des petits détails de ce genre.
Donc oui c’est triste d’arriver à 4000 euros par mois et de devoir compter sur les prestations familiales, pour pouvoir vivre confortablement. Je dis pas le contraire, et l’État se fout clairement de la gueule du monde, mais je trouve inutile de le rappeler, puisque le système dans lequel on vit est déjà un foutage de gueule à l’origine. C’est quoi le combat franchement ?
Commençons par remettre en cause les bases plutôt que d’accepter ce qu’on nous donne et participer sciemment au système injuste dans lequel on vit, au lieu de râler sur la baisse des prestations familiales. Ce serait bien qu’à terme, ces dernières deviennent inexistantes (vraiment pour le strict nécessaire). Ce qui voudrait dire que le peuple aura gagné. Le peuple ne doit pas soutenir l’État. Lui donner les 2/3 au 3/4 de ses revenus pour engraisser ces enfoirés de bons à rien de députés et d’hommes politiques divers n’est pas une solution. »
Pauvre planète
Toutes ces démonstrations de la furie de la planète, si elles font bien partie d’un processus d’évolution logique, ne sont en réalité que renforcées par notre soif de conquête, de repousser toujours plus loin les limites, et ont fragilisé l’équilibre intrinsèque de la nature en faisant gripper les rouages du système.
Urbanisation galopante, déforestation scandaleuse, transformation des zones humides en terres à cultiver, dépôt d’ordures dans des cours d’eau…, autant de méfaits infligés à la nature, bafouant l’ordre établi depuis des millénaires et augmentant sensiblement la fréquence de ces catastrophes naturelles meurtrières.