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Soulever les paupières invisibles

Un essai sur la logique du monde et de l'esprit
SOMMAIRE

Soulever les paupières invisibles

Un essai sur la logique du monde et de l'esprit

Acte II

La logique de l’esprit

Ce n’est pas banal, nous fonctionnons, et pourtant nous ne savons pas du tout comment. Alors comment, et pourquoi ?

 

Maintenant que vous avez conscienceconscience de la logique – telle que je l’entends – dans sa globalité, il est temps de passer à la seconde partie de cet essai : l’esprit. Et bien que ce ne soit pas dans la continuité de cet acte (mais plus dans celle de l’acte III), je tiens d’abord à définir clairement les notions essentielles qui reviennent et vont revenir sans cesse au cours de la lecture. Ensuite j’entamerais une approche plus pratique afin d’étudier le comportement de notre esprit en relation avec le monde, et pour ainsi dire voir comment il met en œuvre et respecte les principes introduits dans l’acte précédent.

Que sommes nous ? – Le mystère de la vie

Nous humains, sommes des êtres assez particuliers. De notre point de vue (et ce depuis notre enfance), nous semblons doté d’un certain contrôle, de certaines capacités rationnelles, et nous menons nos vies à l’aide de ces précieux pouvoirs. Et pourtant, pourquoi sommes nous là ? Pourquoi existons nous ? À quel « jeu » jouons nous ? Nous sommes bien incapables d’y répondre : sans explication, sans choix, sans décision, nous sommes apparus, nous sommes nés, et nous nous sommes développés,  positionnés et interfacés dans un monde déjà bien organisé, dont les codes étaient déjà bien établis. Notre responsabilité dans tout cela, semble très limitée. Alors qu’au début de notre vie nous ne semblons qu’évoluer de manière passive – nous « subissons » – , nous atteignons à maturation, un stade où nous nous sentons acteur et directeur, capable de réflexion : nous nous pensons alors responsables de notre vie.

L’esprit spectateur

À ce stade, on penserait en avoir fini avec l’inconscienceconscience. Mais en dépit de tout ce « contrôle », nous sommes bien impuissants pour déterminer ce qui se passe dans notre tête et dans le monde, même en y consacrant de longues années. Très loin de nous reposer sur la raison (que nous appliquons à bien peu de chosechoses), nous utilisons principalement notre psychologie naïve, que nous croyons claire et juste, pour comprendre comment les chosechoses fonctionnent. D’ailleurs fut une époque où nous ne savions même pas que notre centre de contrôle se trouvait à l’intérieur de notre boîte crânienne (et aujourd’hui même, nous n’avons qu’une vision rationnelle assez grossière et incomplète des mécanismes cognitifs). Comment faisons-nous pour faire toutes ces chosechoses que nous faisons régulièrement (bouger, parler, réfléchir, lire, dormir, digérer, …) ? Nous ne savons pas trop, et nous nous en fichons même pas mal, tant que ça marche. Nous sommes des êtres intelligents, capables de connaissances, mais qui ignorent ce qu’ils sont. Comment parler de « responsabilité » quand tant de chosechoses nous échappent ?

Et comme évoqué un peu plus haut, tant de chosechoses sont hors de notre contrôle, préétablies avant même notre arrivée ; je n’ai pas choisi d’avoir de bras et d’avoir un estomac, je n’ai pas choisi que je devais dormir pour récupérer, que je devais manger pour survivre, etc. Ce n’est clairement pas moi qui ai développé ces chosechoses. (Encore une fois, ma responsabilité est vraiment très limitée). Et comment cela se pourrait-il d’ailleurs, mon esprit n’était même pas là avant mon corps. En quoi les chosechoses sont-elles différentes par la suite ? En quoi devenons/sommes nous l’instigateur réel après notre naissance ?

Pour sûr, la nature nous a donné beaucoup de chosechoses, qui sont autant de précieux pouvoirs. Mais ces chosechoses sont-elles « nous » pour autant ? Nous ne savons pas qui nous sommes, ni ce que nous sommes. Suis-je vraiment un organisme vivant, ou une partie d’un organisme vivant ? L’organisme auquel je suis rattaché est-il un véhciule dont je suis un pilote ? Personnellement je ne pense pas que nous soyons tout ce que nous possédons naturellement. Je pense que ce qui constitue notre essence, notre self, se réduit à une chosechose assez petite (quand on conduit une voiture et que l’on pense à autre chosechose, on est pas ce qui conduit mais ce qui pense à autre chosechose). Notre corps, nos organes, nos sens, nos procédures sont tels des biens dont nous pouvons jouir, nous servir, prendre soin, développer, etc, ou même comme des proches qui font partie de notre vie. Nous ne sommes pas notre organisme.


Y a-til un pilote dans l’avion ? (Et y a-t-il un avion dans le pilote ?)

À l’état naturel donc, nous ne comprenons pas du tout comment nous fonctionnons (et même en essayant de comprendre, nous avons bien du mal). Et pourtant cela ne nous empêche manifestement pas de fonctionner correctement et de faire l’expérience de la vie. Mais si nous ne savons pas comment nous fonctionnons… et que nous fonctionnons quand même… alors qui (ou qu’est-ce qui) nous fait fonctionner ? Une chosechose assez déconcertante se révèle alors : depuis le début, et ce sans jamais s’en être rendu compte, nous sommes (et nous avons été) spectateur de notre propre fonctionnement.

Et ce spectateur, c’est à ça qu’on peut nous réduire. Gnosie, agnosie, anosognosie

 

La suite de cet acte vise ainsi non seulement à expliquer comment nous fonctionnons, à expliquer la façon dont nous traitons certaines situations spécifiques, mais aussi à lever le voile sur les mécanismes permettant cette magnifique perception qu’est la vie consciente.

Edit : Dans une première version, je parlais de « magnifique illusion qu’est la vie consciente ». Mais depuis je pense que le terme illusion est inapproprié pour qualifier la conscienceconscience. Du moins la vie consciente est une illusion seulement si on part du principe que le référentiel c’est ce qu’il y a en dehors de la conscienceconscience (une supposée réalité objective). Au sein de la conscienceconscience, on ne peut pas parler d’illusion.



Les définitions qui suivent sont issues de mes observations, elles représentent ma façon de voir les chosechoses pour aborder, comprendre et expliquer l’organisation globale du fonctionnement de l’esprit d’un point de vue humain.

Je souligne la nature fonctionnelle de ces définitions car il est pour moi important de bien comprendre qu’une représentation n’a pas pour but de décrire ce qu’une chosechose est dans toute sa complexité et de la manière la plus objective qui soit. Au contraire, une représentation est une « vision » simplifiée d’une chosechose, une vision adaptée à une cognition particulière (en l’occurrence la cognition humaine), une abstractionabstraction qui se concentre sur des aspects particuliers. Ceci afin de pouvoir raisonner facilement sur les chosechoses complexes ; il serait bien embêtant de devoir prendre en compte toute l’étendue d’une chosechose pour la mettre en relation avec d’autres.

Tout cela pour dire que dans la réalité, les chosechoses ne sont pas comme elles sont représentées. Ce qui est représenté est généralement beaucoup plus complexe, « indigeste » et sans limites claires : bref, inintelligible. En fait, la plupart des chosechoses que l’on se représente n’existent pas ou tout du moins n’ont pas d’existence propre en dehors de notre intellect.

Bref, pour moi les représentations et autres modèles ne sont que des « vues » pratiques sur les chosechoses. Ayez bien conscienceconscience que cela vaut pour les définitions et les modélisations qui vont suivre.

Comme je l’insinuais au début cet acte, ces définitions sont un peu « rentre-dedans » à ce stade de la lecture, mais je pense qu’une première approche directe en vaut la peine.

Elles permettent d’expliquer ce en quoi je crois au sujet de l’organisation globale du fonctionnement de l’esprit.



Qu’est-ce que le cerveaucerveau ?

Le cerveaucerveau c’est l’ensemble des ressources physiques permettant à l’esprit de s’exprimer et de mener à bien ses opérations de bas niveaubas niveau (calcul, stockage, etc). Plus que l’organe visqueux contenu dans notre boîte crânienne, il s’étend à travers tout le corps (jusqu’à la peau), voire au-delà. (Par conséquent le terme « cerveaucerveau » n’est peut être pas adéquat étant donné qu’il a dans le sens commun un sens plus restreint, mais je préfère le garder pour simplifier la conception).

[~ système nerveux]

intégrité : réparation, substitution, restitution

Bien qu’il ne puisse exécuter que des instructions logiques très basiques, sa structure fait qu’il est idéalement conçu pour une application complexe (il peut faire peu mais permet de faire beaucoup). Le jeu de bas niveaubas niveau permettrait de préserver l’intégrité de l’assemblage et éviter la refonte du système au cours de son développement (car ce sont des principes qui ne peuvent pas devenir obsolètes, ce sont les mêmes depuis des millions d’années). C’est donc particulièrement intéressant pour permettre l’adaptationadaptation et le développement sur le très long terme (évolution). En ce sens, si le cerveaucerveau ne propose qu’un jeu de bas niveaubas niveau, c’est uniquement pour préserver l’intégrité de l’assemblage (les principes sur lequel il repose sont grosso-modo restés les mêmes depuis des millions d’années, malgré le développement et l’évolution des espèces). L’application complexe (~ la vie) doit alors user et même abuser de composition et d’interaction pour obtenir son résultat supérieur (cf l’abstractionabstraction, chapitre 1).

Par conséquent, les opérations qu’effectuent le cerveaucerveau sont la traduction « physique » d’instructions de haut niveauhaut niveau issues de l’esprit.

Qu’est-ce que l’esprit ?

L’esprit c’est l’ensemble des couches du système logique mis en œuvre par le cerveaucerveau, c’est ce qui est « installé » sur le cerveaucerveau. Il peut être séparé en trois grosses couches : une couche consciente, la macro-cognition. Et deux couches inconscientinconscientes, la meso-cognition (subconscientsubconsciente) et la micro-cognition (inconscientinconsciente).

L’esprit fait travailler notre cerveaucerveau en permanence, mais ce inconsciemment. Il stocke et traite les informations en « arrière-plan », sans que la conscienceconscience ne s’en rende compte (paradoxe typique de la dualitédualité, le principe d’être conscient c’est d’être inconscientinconscient).

On peut dire que seul un petit pourcentage des capacités mentales est alloué à la conscienceconscience, même s’il est mal avisé de parler de pourcentage de par la nature fonctionnelle de la limitation : la macro-cognition n’a jamais été supposée être la micro-cognition ou la meso-cognition. Toujours est-il que selon moi cette structure logique séparant les capacités du cerveaucerveau ne peut s’expliquer que par la nécessité de l’Équilibre (voir chapitre 4) respectée par l’évolution (voir chapitre 5). Je ne pense pas que des êtres purement conscients puissent cohabiter de manière stable dans un même système (~ absence de perception existentielleperception existentielle = absence d’écosystème).

Cet objet est théoriquement purement immatériel, bien qu’il soit rattaché à un corps physique. Cela dit son fonctionnement dépend très fortement des contraintes du corps physique… On peut donc dire que l’esprit est davantage ce que j’appelle une abstractionabstraction (sens 3), une représentation, une façon de voir le fonctionnement du cerveaucerveau, qu’une réalité tangible. C’est à dire qu’il n’y a aucune substance, aucune « âme » que l’on peut faire passer d’un corps à un autre. On peut dire que l’esprit est un ensemble d’informations constituant un programme organisé contenu dans un corps, comme une clé USB peut contenir un ensemble d’informations constituant un logiciel. Sauf que le cerveaucerveau n’est pas un support générique interchangeable, sa structure définit l’esprit qui l’ « habite ».

En fait, cerveaucerveau et esprit sont plutôt deux termes renvoyant à la même chosechose, mais ayant des connotations différentes. On va utiliser le terme cerveaucerveau pour parler de biologie, de structures anatomiques, de circuitrie, de « bas niveaubas niveau » etc. Tandis qu’on va utiliser le terme esprit pour parler d’états cognitifs, de capacités de plus haut-niveau (attention, mémoire, …), etc.


Qu’est-ce que la micro-cognition (inconscientinconsciente) ?

La micro-cognition c’est le système logique de bas niveaubas niveau mis en place par / installé sur le cerveaucerveau afin de préserver l’intégrité du corps et de ses mécanismes. Elle est là pour s’assurer que tout fonctionne et puisse fonctionner. On la qualifie d’inconscientinconsciente car on ne se rend pas compte qu’elle existe.

Elle gère toutes les tâches automatiques et non conscientes (threads d’arrière-plan) grâce à des procédures très précises stockées dans la mémoire procédurale. Parmi ces tâches on peut citer la respiration, la régulation de divers paramètres (température, rythme cardiaque, etc), la gestion de la douleur, la régénération, l’analyse des signaux extérieurs (interprétationinterprétation), la mémorisation, l’affectation de valeur et même une partie de la prise de décision. Tous ces mécanismes seront étudiés dans l’acte III. C’est en quelque sorte un système d’auto-pilotage, qui d’ailleurs s’applique aussi durant la conduite d’une voiture ; parfois quand nous conduisons un véhicule (une activité qui implique potentiellement tous les niveaux de la cognition), nous pensons à autre chosechose, nous ne faisons même pas attention à la route et pourtant nous conduisons très bien. Nous ne gardons d’ailleurs aucun souvenir de ce qui s’est passé sur la route pendant ces périodes.

Toutes ces tâches qui sont effectuées automatiquement sont typiquement mécaniques, fastidieuses, routinières et ne font appel à aucune réflexion « pure ». Cela explique d’ailleurs la séparation de la logique du cerveaucerveau en plusieurs cognitions : celles permettant de (sur)vivre et l’autre permettant de faire l’expérience de la vie (cette dernière nécessitant les premières pour exister).

En ce sens, pour la conscienceconscience, la micro-cognition est un peu comme une boîte noire : des chosechoses y rentrent, des chosechoses en sortent, mais on ne voit pas ce qui se passe à l’intérieur. Il se passe le même genre de chosechose avec tout notre corps, dans le sens où ne nous occupons pas personnellement de superviser la digestion par exemple. Néanmoins dans le cas de la digestion, nous avons non seulement bien conscienceconscience de ce qui rentre et ce qui sort, mais nous avons également une idée bien précise de ce qui se passe dans notre ventre, cette grosse boîte noire. Tandis qu’avec la micro-cognition, c’est plus subtil, car en fait ce n’est pas qu’une simple boîte noire, puisque sa présence même échappe à notre conscienceconscience : c’est une boîte noire en même temps qu’une boîte transparente et invisible : des chosechoses (lesquelles, on ne sait pas) rentrent on ne sait où, et des chosechoses (~ pensées) sortent de « nul part ». C’est cette particularité qui permet l’effet « esprit spectacteur » (c’est à dire de faire croire au spectateur qu’il est acteur).


Qu’est-ce que la meso-cognition (subconscientsubconsciente) ?

La meso-cognition, c’est la cognition subconscientsubconsciente, qui face à une situation génère les instincts, les pensées, les possibilités de choix, etc qui vont accéder à la conscienceconscience. Autrement dit, la meso-cognition prépare la conscienceconscience, sans être encore la conscienceconscience.

La meso-cognition envoie beaucoup de signaux que la conscienceconscience est capable de capter : faim, sommeil, plaisir, peur, envie… Elle est « obligée » d’utiliser des signaux car elle doit mener à bien son rôle de préservation du corps mais qu’en même temps elle ne peut pas effectuer certaines tâches (alimentation, évitement, rapprochement) automatiquement sans remettre en cause le principe de conscienceconscience et casser la perception existentielleperception existentielle. D’une certaine manière, la partie inconscientinconsciente de l’esprit force la conscienceconscience à lui fournir ce dont il a besoin. Il lui donne implicitement des ordres (que l’on peut difficilement refusrefuser).

Cette vision peut sembler absurde, mais je pense pour diverses raisons adaptatives, qu’il est essentiel que la conscienceconscience des organismes vivants se croit indépendante (cf perception existentielleperception existentielle).

Note : quand je parle d’inconscientinconscient cela réfère à la fois à la micro-cognition et à la meso-cognition (bas et milieu). Quand je parle de subconscientsubconscient cela refère à la meso-cognition (milieu). Et quand je parle de conscienceconscience cela refère à la macro-cognition (haut).

Note : il peut m’arriver d’employer le terme subconscientsubconscient. Il correspond à la partie haute de l’inconscientinconscient (juste en dessous de la conscienceconscience), à savoir les couches traitant les données de haut niveauhaut niveau, les données « humaines ».

Qu’est-ce que la macro-cognition (consciente) ?

La macro-cognition c’est le système logique de haut niveauhaut niveau mis en place par / installé sur le cerveaucerveau, permettant de faire l’expérience de la vie, et ainsi faire fonctionner la perception existentielleperception existentielle (cf le niveau humainle niveau humain, chapitre 1). C’est elle qui perçoit les chosechoses, à savoir le monde extérieur et la meso-cognition. La perception de la meso-cognition par la macro-cognition est appelée meta-cognition : dans une situation donnée, on perçoit toutes les chosechoses (connaissances, émotions, pensées, …) qui s’activent en nous.

C’est l’interface utilisateur de l’organisme.

Elle s’oppose à l’inconscientinconscient, le système logique de bas niveaubas niveau qui s’occupe de préserver l’intégrité du système (« noyau »), des fonctions dont on a besoin pour faire l’expérience de la vie mais qui n’en font pas partie pour autant. Pour faire le parallèle avec l’informatique, si vous voulez créer une interface logicielle permettant de faire quelque chosechose (une « expérience » : écouter une musique, voir une vidéo, etc) il faudra bien sûr écrire le code correspondant à ce quelque chosechose, mais vous aurez également besoin du code permettant à ce quelque chosechose d’exister, de « tourner » sur l’ordinateur.

D’ailleurs pour poursuivre le parallèle, je dirais qu’à première vue la conscienceconscience peut être assimilée au système d’exploitation (Windows, GNU/Linux) installé sur un ordinateur ; mais en réalité ces deux principes diffèrent par définition. En effet, la conscienceconscience est un système qui n’est justement pas fait pour « exploiter » les ressources à disposition mais pour proposer une expérience particulière grâce à elles. C’est un cadre. En ce sens, la conscienceconscience se rapproche plus d’un programme type jeu-vidéo, c’est à dire un système dont les possibilités sont « délibérément » limitées pour proposer une expérience, des sensations, et qui généralement pousse le joueur à avancer, à progresser dans l’expérience. Dans un jeu de voiture on veut retrouver les sensations de difficulté lorsqu’on conduit, même s’il est facile pour les programmeurs de faire un jeu où les voitures se conduisent très facilement. Dans un jeu de combat on ne veut pas être invincible ou pouvoir tuer les autres en un seul coup. Cela se programme sans problème mais ne présente aucun intérêt. Dans un jeu d’aventure, on veut faire face à des dangers et obstacles de plus en plus difficiles, afin d’obtenir des récompenses de plus en plus grandes. En plus de cadrer l’expérience, les limites permettent donc de proposer quelque chosechose d’intéressant, un parcours qui n’est pas plat, une vie dynamique et sensée. C’est l’idée de la conscienceconscience (à travers la perception existentielleperception existentielle), une ouverture limitée et particulière sur le monde.

En ce sens, lorsque des personnes pensent « Il parait qu’on utilise 10 % de notre cerveaucerveau, tu imagines ce qu’on pourrait faire avec 100 % ? », ils ne conçoivent pas correctement la limitation. Et pour moi la réponse à cette question est simple : avec un accès total aux ressources (c’est à dire une suppression de l’inconscientinconscient) il n’y aurait plus de vie telle qu’on la conçoit et nous serions extrêmement fatigués de par la consommation d’énergie qu’une telle conscienceconscience impliquerait. (Il me semble d’ailleurs que les personnes ayant une mémoire « qui retient tout » – hypermnésie – le vivent très mal). Les limites de la conscienceconscience sont fonctionnelles, c’est à dire logiques et non physiques. Par exemple nous verrons dans l’acte III que nous sommes capables de retenir certaines informations très rapidement alors que nous avons du mal à en retenir d’autres. Le « chemin » emprunté pour mémoriser est pourtant le même dans les deux cas, le blocage de l’information n’est donc pas physique (il s’agit en fait d’une barrière logique et relative). Ça n’a pas de sens de tout activer de manière égale.

Monde et esprit

La conscienceconscience n’est pas le propre de l’homme. Selon moi, à partir du moment où il y a de la vie, il y a déjà un début de conscienceconscience, à savoir un système de perception existentielleperception existentielle basique. Plus un système vivant est complexe, plus sa conscienceconscience est développée.

Ainsi donc, l’esprit n’est pas qu’un ensemble de logique abstraite, détachée du monde. Au contraire, l’esprit est le fruit de multiple évolutions adaptées à une partie du monde (à savoir l’environnement local).

La raison pour laquelle beaucoup d’individus conçoivent l’esprit humain comme étant détaché du monde (~ vision « cartésienne » de l’esprit) provient tout simplement de la façon dont le monde et les chosechoses évoluent : par l’erreur (cf chapitre 5). De nombreux systèmes d’interaction avec le monde ont été détournés pour un autre usage que celui pour lequel ils ont émergé. Bien que ces systèmes soient toujours ancrés dans le « corps », il est possible d’en faire une utilisation « abstraite ».

De la bonne interprétationinterprétation de (l’origine de) nos capacités d’abstractionabstraction

Plus un système vivant se complexifie, plus la permissivité des détournements s’élargit et donc plus son « système cognitif » tend vers le traitement abstrait. Après maints et maints détournements, on arrive fatalement vers des croisements qui finissent par faire émerger un esprit capable d’un degré d’abstractionabstraction comme celui dont dispose les êtres humains. Pour autant, nos capacités ne sont pas « concrètement abstraites » (certains disent qu’elles sont « incarnées »), même si en apparence elles se « comportent » et s’utilisent comme si elles l’étaient. Comme je le disais dans le chapitre 6, en se basant sur d’anciennes chosechoses pour en créer des nouvelles, la Nature a une façon de développer qui d’un point de vue humain semble à la fois géniale, incroyable d’ingéniosité (~ MacGyver style) mais également fondamentalement « foireuse ». L’utilisation de capacités détournées pour un usage complexe a tendance à révéler des failles et poser de lourds problèmes.

Pour plus d’informations je vous invite à lire les chapitres du premier acte si vous ne l’avez pas fait, ce segment du chapitre 14, ainsi que le chapitre 23 (et notamment ce passage).

Pourquoi la conscienceconscience ?

D’un point de vue évolutif, on peut se demander pourquoi la conscienceconscience existe. Quel est son rôle ? Quel est son but ?

J’ai déjà apporté des éléments de réponses précédemment, mais voici quatre points de vue permettant de mieux comprendre ce qu’il en est :



Hypothèse 1 : La conscienceconscience des organismes leur sert à faire l’expérience de la vie. C’est à dire que le monde (y compris les êtres humains, leurs interactions, leurs inventions, etc) pourrait exactement être le même sans aucune conscienceconscience, c’est-à-dire sans que les êtres vivants réalisent l’existence de leur vie et de leurs actions (en philosophie, on parle de « zombie »). L’inconscientinconscient serait totalement autonome et la conscienceconscience serait donc une espèce d’effet secondaire des multiples développements évolutifs. Pour mieux comprendre ce point de vue on peut faire le parallèle avec la vie de certains insectes ; les termites ont par exemple une conscienceconscience très limitée (si on admet qu’elles en ont une) ce qui ne les empêche pas de construire des termitières dont l’organisation est très similaire à celle d’une organisation « pensée », contrôlée et dirigée.



Hypothèse 2 : D’un point de vue de l’individu, la conscienceconscience permet des chosechoses que l’inconscientinconscient seul ne permet pas, elle a une utilité. Des systèmes qui réalisent leur existence offrent des possibilités supérieures en termes d’évolution et d’adaptationadaptation. L’humanitéhumanité n’aurait pas pu exister sans conscienceconscience.



Hypothèse 3 : D’un point de vue de l’équilibre global (pour préserver les limites et les écosystèmes) il fallait obligatoirement catégoriser les traitements présents à l’intérieur des systèmes vivants : ceux qui servent à implémenter les fonctions écosystémiques (type A), et les fonctions écosystémiques en elles-mêmes (type B). Les individus ne peuvent pas directement utiliser les traitements de type A (qui sont inconscientinconscients), ils n’ont accès qu’aux traitements de type B (qui sont eux conscients).

On peut faire l’analogie avec l’informatique : le programme principal (type B) et les bibliothèques permettant la réalisation du programme (type A).



Hypothèse 4 : La conscienceconscience est universelle et nous n’incarnons qu’une des multiples conscienceconsciences de notre organisme. Nous avons l’impression d’être en partie inconscientinconscient car nous pensons être l’organisme entier et qu’il se passe des chosechoses dans cet organisme que nous ignorons. Mais en réalité nous sommes totalement conscient, c’est juste que nous ne sommes pas l’organisme entier, et que nous ne l’avons jamais été. En d’autres termes, ce que nous appelons l’inconscientinconscient serait une multitude d’autres conscienceconsciences, inaccessibles à la conscienceconscience que nous incarnons. Et notre conscienceconscience ferait partie de l’inconscientinconscient de ces autres conscienceconsciences. Notre subconscientsubconscient serait par exemple une conscienceconscience ayant une perception existentielleperception existentielle claire de ce qui se passe juste en dessous. Thomas Nagel disait qu’on ne peut pas savoir en tant qu’humain ce que cela fait d’être une chauve-souris. Peut-être ne pouvons nous pas en tant que conscienceconscience particulière savoir ce que cela fait d’être la conscienceconscience de ce que nous appelons « inconscientinconscient » !

Bref en définissant comme « conscienceconscience » la cognition dont nous avons conscienceconscience et comme « inconscientinconscient » la cognition dont nous n’avons pas conscienceconscience, il se pourrait que l’on se soit biaiser à penser que cet « inconscientinconscient » ne peut lui même être une ou plusieurs conscienceconsciences. La conscienceconscience serait relative. Prenons trois individus X, Y et Z. Dans la tête de X : « moi » = { X } et « les autres » = { Y, Z }. Mais dans la tête de Y, moi = { Y } et les autres = {X, Z}.

De manière analogue, prenons trois conscienceconsciences A, B et C. Au sein de la conscienceconscience A : « conscient » = {A}, « inconscientinconscient » = {B, C}. Au sein de la conscienceconscience B : « conscient » = {B}, « inconscientinconscient » = {A, C}. Il se pourrait que cette situation de conscienceconsciences multiples s’applique au sein d’un même organisme. Elle pourrait rapprocher les sciences cognitives des concepts la psychanalyse Freudienne…



Je pense que les quatre hypothèses comprennent des éléments de réponse. La conscienceconscience est une interface (entre le système auquel elle appartient et le reste du monde), qui techniquement ne fait pas grand-chosechose, mais qui cadre et simplifie grandement les interactions avec une infinité d’autres chosechoses potentielles.

C’est à dire que quand vous percevez un être humain, vous ne pensez pas automatiquement que c’est un assemblage de peau, d’organes, d’os, etc. On n’y pense pas vraiment à ça, à moins de s’y forcer. On perçoit l’être humain en tant qu’interface avec lequel on peut soit même avoir des interactions. Car notre perception est existentielle. Et puis de toute façon ce serait un peu dérangé d’essayer de voir le monde comme ça. Même les émotions nous réfreignent à voir le monde différent de ce que notre perception existentielleperception existentielle nous renvoie.

Voilà pour les concepts. Maintenant, pour vous mettre dans le bain pour la suite, je vous invite à regarder de plus près un système dont nous avons tous fait l’expérience, un système qui dans son fonctionnement peut résumer à lui seul l’intégralité de cet acte.



La douleur, ou comment optimiser la durée de vie d’un corps fragile

La douleur est un système logique permettant la préservation du corps. Sa manifestation est désagréable, mais elle n’intervient que dans le but de nous protéger.

De nos jours, on sait même comment l’arrêter. Mais c’est inutile à long terme : sans douleur on aurait vite fait de se mordre la langue (voire de carrément la manger), de monter trop haut la température de sa douche, de forcer une articulation, etc. On ne ferait vraiment pas long feu, et espérer vivre « normalement » vieux sans elle (ou un système futuriste palliatif) relève de l’utopie.

Lorsqu’on est petit, il nous arrive de tomber par terre, sur le genou. La peau est égratignée, ça saigne. Et ça « pique ». Est-ce la blessure qui fait mal ? Non, ce n’est qu’un « vulgaire bout de chair » éraflé. Mais l’accident a déclenché l’activation de la douleur. Pourquoi ? Pour donner conscienceconscience à l’enfant qu’il est fragile et le dissuader de faire certaines chosechoses.

Ainsi l’enfant évitera à l’avenir de s’égratigner, et pas parce que cela dégrade son corps, non ; plutôt parce que le système de sécurité qu’est la douleur n’est pas agréable du tout. C’est un peu l’opposé du procédé de reproduction évoqué durant le chapitre 5 : on ne fait pas tant « l’amour » parce que cela permet de préserver notre espèce mais plus parce que c’est agréable. Sans ce plaisir sexuel, la reproduction ne se ferait pas en masse et donc l’évolution serait grandement compromise. De la même manière, le désagrément causé par la douleur oblige celui qui souffre à se remettre en question, parfois en réflexe (prenez une petite aiguille et piquez la cuisse d’un de vos amis vous verrez de quoi je parle…). Cela force les chosechoses à se dérouler d’une certaine manière.

La douleur reste présente tant que la régénération n’est pas complète, pour dissuader l’hôte de faire empirer les chosechoses ; sorte de rappel à l’ordre pour éviter de perturber l’opération de guérison.

C’est parce que la douleur est avant tout un système logique que dorénavant, lorsque l’enfant verra un camarade tomber et saigner, il aura mal pour lui. Pourtant on ne peut pas dire que le processus de douleur se soit enclenché chez lui, étant donné qu’il ne s’est pas blessé. Et pourtant il s’est bel et bien partiellement enclenché, par une voie indirecte (~ empathie). La douleur de son camarade lui a évoqué de douloureux souvenirs, activant au passage les émotions rattachées à ces souvenirs et le mettant ainsi à la place de son camarade ; une douleur différente mais toute aussi réelle.

Plus tard en se battant brutalement avec un camarade, il verra que la douleur est presque annulée par le combat, lui permettant ainsi de se défendre plus efficacement. On est programmé pour survivre, la douleur étant dans cette situation défavorable à la survie, elle est logiquement réduite/inhibée.

Seulement, le lendemain les effets anesthésiants de la « furie sanguinaire » auront disparus, et la douleur viendra lui rappeler que son corps est soumis aux lois de la physique, lui rappeler sa condition de simple humain.

En informatique la douleur peut s’apparenter à un système de gestion d’exceptions, un système permettant d’encadrer le déroulement d’un programme et d’intervenir si quelque chosechose d’anormal se produit. Dans la vie de tous les jours, cela ressemble un peu aux gardes du corps présents pour assurer la sécurité et le bon déroulement d’un événement.

Il existe bien d’autres mécanismes biologiques aussi impressionnants et minutieux que la douleur. D’ailleurs, alors que la douleur est un système permettant de préserver le corps, on peut dire par abstractionabstraction que la conscienceconscience est un système permettant de préserver l’esprit. En effet, il est évident que la conscienceconscience nous prive l’accès à des ressources, qu’elle cloisonne nos possibilités. Mais si on regarde bien, on remarque que c’est pour mieux nous protéger, pour préserver la stabilité et l’intégrité sur le long terme. Certains pensent qu’avoir un corps robotique et métallique serait bien mieux que le corps organique fragile dont nous disposons. Mais penser ainsi c’est ne voir que tout ce qu’on gagne et pas tout ce qu’on perd. Un corps robotique permettant des possibilités aussi poussées qu’un corps organique peut-il perdurer plus de cinquante ans ? J’en doute. De plus, la capacité d’adaptationadaptation dont dispose un corps organique pour survivre (ne serait-ce qu’au niveau de l’alimentation) en fait un système beaucoup plus fiable et autonome dans le cadre d’un environnement instable. Penser qu’un cyborg – complet ou pas – puisse être une meilleure condition qu’un corps de chair et d’os, c’est sous-estimer grandement l’intelligence naturelle. Penser qu’il est possible de créer un complexe cerveaucerveau/esprit artificiel qui ne dispose pas des limites du complexe naturel et qui permette de mieux vivre, c’est être totalement passé à côté de l’essence de la vie. Ou tout du moins c’est l’avis que j’en ai ; toutes les limites du monde sont sensées, et je dirais même que le sens du monde repose dans ses limites.

De l’intérêt de recréer artificiellement une conscienceconscience humaine

Je pense qu’un jour j’écrirais un chapitre entier à propos de la dualitédualité corps/esprit tant celle-ci me semble incomprise. Heureusement, à l’heure actuelle, il existe chez les spécialistes de nombreuses conceptions plaçant le corps (et même l’environnement) au centre de la cognition. Ce qui est rassurant quant à la prise de recul que nous pouvons avoir, car je pense que le fond de ce genre de théories est vraiment « naturel » pour peu qu’on ait une vision globale des chosechoses.

Personnellement, ce qui m’a fait réfléchir à ce genre d’interdépendance, c’est mon incompréhension vis à vis de l’idée qu’ont certains de vouloir mettre leur conscienceconscience dans une machine, pour, entre autres, vivre indéfiniment et ne pas subir les contraintes d’un corps organique. Ayant déjà beaucoup réfléchi à l’abstractionabstraction, à la dualitédualité, à l’émergence, aux niveaux d’existence et à la notion même de sens (sisi t’as vu), ce genre de « rêve » m’apparaît toujours absurde et révélateur du degré d’abstractionabstraction illusoire dans lequel nous autres êtres humains pouvons vivre en dépit de nos capacités cognitives (manque de recul). On croit qu’en sortant de notre capsule, on sera toujours dedans.

Le problème initial, c’est de confondre représentation et unité. Quand on a dans l’idée de transférer sa conscienceconscience, cela implique souvent qu’on la considère comme une unité abstraite, une sorte de brique interchangeable de notre être. Pour moi la conscienceconscience n’est pas du tout une unité, mais une représentation abstraite d’une multitude de systèmes, ce qui est bien différent ; la modification d’une seule partie du cerveaucerveau entraîne la modification de la conscienceconscience (~ personnalité)… Cf. l’annexe « Quand la conscience déraille ». Le monde réel est une unité. Une représentation est une abstractionabstraction, une « vue » d’une partie du monde réel ; en aucun cas on ne peut implémenter une représentation (ni implémenter seulement ce qui est représenté sans implémenter tout le reste de l’unité).

Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que depuis le début, la conscienceconscience est une chosechose ancrée dans un corps, lui même ancré dans un monde particulier. Le cerveaucerveau et la conscienceconscience sont des chosechoses relativement « plastiques » qui se sont ajustées et s’ajustent au corps et au monde avec lesquels ils sont liés (qui eux sont beaucoup moins « plastiques »). La conscienceconscience n’est pas un hôte utilisant un receptacle physique, c’est plutôt l’inverse. Cela signifie d’une part que pour « extraire » et reproduire la conscienceconscience (~ rester la même personne) il faudrait simuler toutes les connexions avec son ancien corps, le système d’hormones, etc, avec les bons paramètres (débits, seuils, …) sous peine de créer un individu qui n’est pas nous ; un travail aussi titanesque qu’absurde. D’autre part, cela signifie qu’il faudrait également recréer un corps virtuel et un monde virtuel semblables à ceux pour lequel notre conscienceconscience est adaptée.

(faire des genre de rêves, matrix, jeux-vidéo, etc mais sans corps hôte).

Mais quand bien même on parvient à transférer sa conscienceconscience et tout ce qu’elle implique, ça n’a toujours pas de sens d’avoir une conscienceconscience humaine alors qu’on est dans une machine. À partir du moment où on arrive à recréer la conscienceconscience humaine sans corps, cela veut dire qu’on peut créer des conscienceconsciences totalement différentes des conscienceconsciences humaines. Le sens des chosechoses tel qu’il nous apparait dépend des limites de notre corps, et de notre adaptationadaptation évolutive au monde (le sens commun). À partir du moment où on change de corps et de monde, cette dépendance particulière n’est plus. Sur une machine, on peut créer tout et n’importe quoi, attribuer les valeurs que l’on veut. Si chacun modifie sa propre conscienceconscience, définit ses propres règles, plus rien n’a de sens global. Si on veut vraiment rester les mêmes, si on veut garder notre esprit d’humain, alors il faut simuler à l’exact l’intégralité du monde qu’on a voulu quitter. Bref, l’idée n’a pas vraiment d’intérêt en premier lieu.

Toute est une question de cadre, de limites ; avoir des capacités dépassant l’imaginaire, être immortel, etc, ça n’a de sens qu’en y réfléchissant en tant qu’êtres limités. Dans l’absolu, ça n’a aucun sens.



Arrivé ici, vous n’avez probablement pas bien compris les définitions présentées plus haut, ni bien complètement saisi là où je voulais en venir à propos de la douleur (et donc relevé tous les points abstraits auxquels je pensais pendant l’écriture). Mais ce n’est pas grave, car les chapitres qui suivent sont plus faciles d’accès, et ne requièrent pas d’avoir tout compris à ce qui a été présenté jusque là. Je vous invite cependant à revenir sur cette introduction à l’acte II lorsque vous aurez parcouru cet acte dans son ensemble (voire après l’acte III) ; le sens de mes mots vous apparaîtra alors sous un nouveau jour, probablement plus éclairé.



Les deux premiers chapitres de l’acte II (chapitre 7 et 8) sont de manière implicite une introduction à une théorie qui sera présentée dans le chapitre 9. Ils ne sont pas nécessaires à la compréhension de cette théorie mais la facilitent en préparant le terrain (ils permettent d’amener les chosechoses moins brusquement à l’esprit).

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